Crise internationale
La guerre russe contre l'Ukraine
et contre la paix


No war for peace


Page qui sera ensuite accessible à partir de notre Espace Infos.
 

Nous traversons un tournant historique des plus dramatiques, sur le plan humain et international, alors qu'en 2019 notre Europe, par delà ses imperfections (et par delà l'Union européenne au sens strict, vu le cas de l'Ukraine), célébrait 75 ans de paix [cf. en lien, en particulier, la citation de Robert Schuman et ce qui la précède]. Une paix durable qui lui a valu un prix Nobel assorti, en principe, d'une plus grande conscience de tous et à tout niveau, sur le sens et l'importance de cultiver des liens apaisés, paraissant parfois évidents... et qui sont d'abord un rempart contre le sacrifice de civils innocents, nous renvoyant aux temps sombres que l'on sait, et à certaines zones géographiques plus ou moins oubliées...
Dans la matinée du 26 février, jour où nous écrivons, les médias ont annoncé que les pacifistes arrêtés par la police de Moscou (parmi lesquels des hommes et des femmes "no war and for peace" de nationalité russe, bien sûr/lien vidéo qui laisse sans voix) sont au nombre de... 1767... dans 55 villes russes. Dont 433 rien qu'à Saint Petersbourg. Ici, une question peut-être très "banale" de par son évidence mais que, au delà de toute supposition, il faudrait sans doute entendre bien davantage, sous peine d'égarer, dans le tumulte des événements, ne serait-ce qu'un peu de son sens et de son urgence : quel sort/quelles conditions de déténtion pour ces courageux manifestants auxquels font écho, avec la même force aujourd'hui, les pacifistes de toute l'Europe ?

Et dire, par ailleurs, que nos derniers "liens changeants" correspondants, du Grand Menu, portaient sur l'Europe des valeurs de David Sassoli (pages dédiées à retrouver dans nos Carnets). L'ancien président du parlement européen, ex-journaliste du TG1 - récemment disparu et profondément engagé pour la paix et pour une vraie coopération européenne, démocratique et culturelle - n'aura pas eu le temps d'assister à cette flagrante violation des droits et à toutes ses conséquences. Une attaque des plus agressives, comme cela a été dit, répété et dénoncé par les institutions - et comme il aisé de constater -, largement crainte mais non suffisamment prévenue malgré nos patientes stratégies diplomatiques (ceci est un autre chapitre...). L'on pourrait penser aussi, par exemple mais avec force, et comme l'a fait le présentateur Fabio Fazio dans "CTCF", sa célèbre émission de Rai 3, à un grand pacifiste et chirurgien de guerre très aimé comme Gino Strada, également disparu et dont nous nous sommes également occupés.

Cette page étant normalement consacrée aux vidéos, voici - au pluriel, vu les circonstances - celles que nous avons voulu retenir ici, après avoir suivi en particulier sur nos écrans télé les informations et analyses d'Euronews (ensuite retrouvées sur le web, souvent via YouTube). Veuillez cliquer sur "Euronews 1, 2...", précédées d'un descriptif. Naturalmente, "Cultura & Salute" continua a seguire anche news e dibattiti approfonditi lato italiano, e cercherà di inserire tra le sue attualità - come nel caso del barbaro insediamento dei talibani in Afghanistan, paese da non dimenticare ! - qualche file "IT." o intervento audio particolarmente significativo.

 

1) « La Russie a mis son veto afin de bloquer une résolution condamnant son agression de l'Ukraine » (naturellement !!...) / « Les Nations unies sont nées de la guerre pour mettre fin à la guerre. Aujourd'hui, cet objectif n'a pas été atteint. Mais... » Antonio Guterrez, secrétaire général de l'ONU. / La plupart des membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont brandi le drapeau ukrainien devant une tapisserie de Guernica de Picasso. / Pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky le soutien au projet de résolution montre "que le monde est avec" l'Ukraine. « La vérité est avec nous, la victoire sera notre / Et dire que la Russie avait officiellement promis de ne pas attaquer... cf. 3)
 

Euronews 1
 

2) 24 février : en fin de soirée, la président Zelensky a décrété la mobilisation générale / Les forces russes sont entrées dans le pays par différentes directions : Nord, Sud et Est / Poutine prend la parole, pour "justifier" son action : point très important, non commenté par la voix off... Poutine se sent exclu par l'Europe qui serait hostile à son "système économique" et, par ricochet, il s'opposerait frontalement à une Ukraine voisine mais européenne, souhaitant toujours, qui plus est, intégrer l'OTAN, pour mieux s'émanciper de l'influence russe, ou plutôt de ses volontés expantionnistes, prouvées par ses invasions antérieures. Une question centrale... à approfondir, y compris via les débats actuels. / Dès les premières attaques, des dizaines de morts, y compris parmi les civils...


Euronews 2

 

3a) Kiev, 8 février. Petit flash-back Macron/Zelensky. Préparation pour une désescalade russe... Clic sur l'image correspondante à l'amorce d'article (de "Ouest-France", cette fois). Dans cet article, une phrase qui fait sens, tout particulièrement : « Poutine n’a, en revanche, dit mot de ses projets concernant les soldats russes campant toujours aux frontières de l’Ukraine ». À rapprocher de ce que l'on peut lire au même moment, par exemple, sur "L'Humanité" du 9.02.2022 : « Lors de sa première visite en Ukraine, Macron a affirmé à Zelensky avoir "obtenu" des assurances de Vladimir Poutine pour qu'"il ny ait pas d'escalade" et le respect "de l'intégrité nationale de l'Ukraine" »...


Macron zelenskyMieux connaître le président ukrainien Volodymyr Zelensky
...au vécu de réalisateur, scénariste, acteur, humoriste, producteur.

À ce propos, voir ou revoir Serviteur du peuple sur Arte...

 

3b) 26.02.2022 « Dans un discours grave, le président ukrainien a appelé une nouvelle fois toutes celles et ceux qui le pouvaient à rejoindre ses rangs contre la Russie. "Je veux qu'absolument tout le monde m'entende en Russie. Plus vite vous direz à votre gouvernement que la guerre doit cesser immédiatement, plus il y aura de gens qui resteront en vie" ».


Euronews 3

 

4) La situation des réfugiés (Euronews 4a) 26 février : 50 000 personnes ont été forcées de quitter leur territoire en moins de 48 heures. Mais aussi... (se réfugier dans le métro : Euronews 4b). Et tous ceux, de nationalité ukrainienne et au delà, qui ne peuvent sortir de chez eux, également en proie à la peur et à l'angoisse... Car, même si les euphémismes sont toujours de mise, on ne peut parler d'une simple « inquiétude » (pas plus que d'un « conflit », d'ailleurs... face à une attaque de guerre aussi massive).

5)  L'Ukraine appelle le monde à créer un front anti-Vladimir Poutine pour contraindre le président russe à la paix. « "Je veux que cela soit entendu non seulement par les Ukrainiens mais aussi par les Russes, et même par Poutine ! Si la Russie et les Etats-Unis utilisent des armes nucléaires alors les espoirs s'effondreront complètement. Cela ne doit pas se produire. Faites-le reculer", insiste une habitante ». L'article se termine par : « Pour de nombreux Ukrainiens, le pire reste sans aucun doute à venir ».


Euronews 5
(toujours article + vidéo).


6) Les capitales du monde s'habillent des couleurs de l'Ukraine (Euronews 6).

7) Le vice-président de la commission européenne Frans Timmermans a prononcé un discours aussi indispensable que percutant...

« Tout au long de l'interview, Timmermans a dénoncé Poutine pour avoir violé la souveraineté de l'Ukraine, financé des partis d'extrême droite européens et sapé la démocratie occidentale. "L'Europe au cours des 30 dernières années n'a jamais été en mesure de proposer une stratégie cohérente et globale envers la Russie, et les Russes ont joué avec cela", a-t-il déploré ».


Euronews 7

 

8) "Le Temps", 18.02.2022. Dès vendredi 18 février, Joe Biden s'est dit « convaincu » d'une attaque imminente de la Russie contre l'Ukraine. « Je suis convaincu qu’il [Vladimir Poutine] a pris la décision. Nous avons des raisons de le penser ». (...) Comme plusieurs responsables américains plus tôt dans la journée, il a accusé accuse la Russie de créer « une fausse justification » pour une guerre contre l’Ukraine (...) Américains et Britanniques ont accusé Moscou de vouloir créer un prétexte dans les territoires contrôlés par les séparatistes pour envahir l’Ukraine, aux frontières de laquelle quelque 150 000 troupes ont été déployées (...). L’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses se sont mutuellement accusés vendredi de nouveaux bombardements dans l’Est du pays. Les autorités ukrainiennes ont fait état de 20 violations du cessez-le-feu par les séparatistes pendant la nuit.

Retour sur la "fausse justification". Selon les Etats-Unis, la Russie cherche un incident prétexte pour lancer son offensive. La Russie et les séparatistes du Donbass affirment que l’Ukraine s’apprête à reconquérir les territoires de Donetsk et Lougansk, et y commettre un génocide, ce que nous avons encore vu revendiquer aujourd'hui, sur nos écrans, par les leaders de ces territoires (!!...).

9) Derniers points que l'on sait, et sur lesquels nous reviendrons sans doute : l'Ukraine pays de l'Est européen, ayant signé en 1998 des accords bilatéraux avec l'Europe (lien complet, très européen), s'etant toujours méfiée des menaces et visées dominatrices russes (et bien au delà, cf. lien final) - avec le résultat que l'on sait - souhaite naturellement intégrer l'Union européenne, mais aussi adhérer à l'OTAN. Sans pouvoir obtenir jusqu'ici aucune réponse sur ce point clé, comme l'a souligné son Président, Volodymyr Zelensky. L'Ukraine aurait-elle été beaucoup plus protégée aujourd'hui si l'Europe avait pu accueilli rapidement sa requête, en dépit de la dure et problématique hostilité de la Russie ? Sans doute... Question à suivre. En tout cas, la crainte est désormais celle que la situation s'embrase encore davantage sur le plan international (une pandémie seule ne suffisant pas à anéantir le genre humain...). En parallèle, on n'observe aucune intervention militaire directe de la part des différents acteurs (mais il faut bien sûr souligner l'aide matérielle fournie quasi unanimement, dont celle de pays traditionnellement neutres, comme la Suisse. L'Autriche étant un vrai cas à part...). Ceci pour éviter l'arme nucléaire/une troisième guerre mondiale, pour le dire simplement. Et donc, une armée ukrainienne qui, comme déclaré également par le Président ukrainien, est laissée seule dans son action sur le terrain... Une situation "quelque peu" déchirante, qu'Emmanuel Macron -  interlocuteur privilégié de la Russie au nom de l'Europe - "conçoit" ou admet pour la nécessité de créer « un couloir », ou espace suffisant de dialogue à maintenir malgré tout et dans le seul but, naturellement, d'obliger Poutine à mettre fin à la guerre... Ce qui n'invalide pas les multiples sanctions d'emblée décidées de concert avec les autres chefs d'État (lourdes pénalités financières tout d'abord, condamnation des oligarques russes, importantes répercussions dans le marché du numérique voulues par le Japon...). De son côté, Mario Draghi semble poser la situation de manière un peu différente... : «L'Europa è minacciata», martèle-t-il. «Ci vuole fermezza». Et préfère ne pas se rendre au Conseil de l'Élysée, comme l'on vient d'apprendre.

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Manifestation pour ukraine