"7 ans de réflexion"... et moins d'une seconde pour apprécier...
Quel enchantement que de sentir réellement au théâtre sur France 3, grâce à tout le talent de Guillaume de Tonquédec et d'une séduisante et attachante Alice Dufour (et grâce à tout le reste) ! Tra parentesi ma non troppo, ecco: anche in Italia il teatro, oltre a cure dirette post-pandemia, avrebbe da tempo bisogno di essere così valorizzato sul piccolo schermo, e non solo su canali specializzati (comunque spesso dedicati "solamente" al cinema). Mentre Rai Storia può (e deve!) proseguire anche in questa direzione, senza limiti di tempo... Même si nous aurions également aimé, bien sûr, que cette soirée spéciale réunisse un public plus nombreux devant le petit écran, prenons "un peu" de distance avec le compte-rendu audience du Figaro (tout de même en lien...) qui, dans l'air du temps, met en avant un « échec » !... Disons plutôt que les chaînes sont nombreuses, les genres très différents et les programmes ou spectacles culturels (même sur fond de légèreté) ne finissent pas souvent au premier rang. Naturellement, il faudra toujours se battre pour une vraie "sensibilisation dans la sensibilisation" (car toutes les pièces de théâtre ne se valent pas non plus, cf. expériences, hélas !), mais dans ce cas - et sans compter que, malgré "le courant", la quantité ne fait pas la qualité - on peut quand même se réjouir des 1.245.000 téléspectateurs qui étaient au RDV. Vous compris, n'est-ce pas ?!



Actuellement au cinéma, une autre occasion de réflexion (par delà le bonheur retrouvé de renouer avec nos salles). Nous sommes loin cette fois de toute (saine) légèreté et au plus près d'un vrai drame : celui des années algériennes et de ses "événements". "Des hommes" de Lucas Belvaux, est « un film de silence et de conscience », selon présentation de l'émission "6 à la maison" sur France 2. Au casting, Gérard Depardieu et Jean-Pierre Daroussin, qui s'est dit très impressionné par son collègue et monument du cinéma. Mais nous avons retenu surtout ces mots : « Ce film parle du traumatisme que ces appelés du contingent ont vécu, sans avoir droit à la parole. Leur secret de famille a fini par être lourd et se propager... c'est cela qui est terrible. Les gouvernements français et algériens ont toutes leurs responsabilités. Il faut reconnaître tous les traumatismes subis. Il faut connaître et comprendre pour que les cultures puissent se mélanger, pour qu'on puisse s'admettre les uns les autres  ».
Sur le sujet, une vidéo de 3 mn et un livre pour tous...
Gli italiani che volessero ripassare o capire meglio questo capitolo storico, al centro del film in questione (film dal titolo ben pensato, "Uomini"), possono sempre contare su Paolo Mieli...



 

5 juin... zapping sur France 3 pour "La vie secrète des chansons". L'univers de la chanson dont il est question peu après minuit est loin d'être léger, mais il est bien vrai que la musique est capable de traiter même un sujet lourd comme la peine capitale « mieux que mille conférences et congrès ». Julien Clerc, très touché par ces réactions, se souvient aussi de Robert Badinter et de ce procès toulousain qui, un an avant l'abolition de la peine capitale, le 9 octobre 1981, l'a fait redoubler d'envie de mettre en musique et de chanter avec force "L'assassin assassiné", écrit par Jean-Loup Dabadie. Nous l'avons "pardonné"...
 

« Qu'on me pardonne
Mais on ne peut certains jours
Écrire des chansons d'amour (...)

Messieurs les assassins commencent
Oui, mais la Société recommence
Le sang d'un condamné à mort
C'est du sang d'homme, c'en est encore
C'en est encore... »


En d'autres mots et in altre parole (e musica): "Nessuno tocchi Caino"...



Le président Emmanuel Macron giflé et des images choc (ainsi qu'une tactique : "je maintiens gentiment un bras pour mieux y aller !"). Incroyable et inacceptable, bien sûr, quelles qu'en puissent être les raisons ou les "raisons" !! Dans un monde à l'équilibre déjà instable, s'attaquer personnellement, via ce type de geste, à des institutions républicaines (avec leurs forces et faiblesses), c'est contribuer largement à ce que nos derniers repères institutionnels et démocratiques s'effondrent. (On peut penser à un certain coup d'état outre-océan, "joli modèle" de transgression-provocation).
S'en prendre ainsi à un président, c'est aussi, en général, inciter par l'exemple à nier violemment et directement toute autorité légitime, incarnée par ceux qui sont chargés d'une mission publique à tout niveau. Et faire du tort à ses propres concitoyens, à la notion-obligation de civisme et aux moyens légitimes de faire valoir ses droits ou de se faire entendre... Bref, par delà l'idée d'humiliation du giflé dont on a fait état - naturellement inexistante malgré les intentions -, il nous a été donné d'assister, par vidéo réitérée, à un bien grave manque absolu de respect, même si, dans l'immédiat, "relativiser", comme l'a fait le chef de l'État, qui a aussitôt parlé de « bêtise », reste bien compréhensible.
De plus, comme indiqué sur CNews, cet épisode réinterroge le concept d'autorité dans son ensemble, en crise depuis longue date, et fait particulièrement penser aux conditions d'exercice de professeurs désarmés (au sens propre et figuré !) dont on "néglige" les fréquentes agressions (même verbales et même graves), en "observant" sans intervention ou médiation aucune... surtout sans, ou presque, de sanction adéquate et immédiate... Car c'est d'abord aux enseignants, toujours, de faire preuve de compréhension, et que la "rébéllion", normale, est toujours à gérer seuls, si possible de manière soft (dans des classes avoisinant ou même dépassant l'effectif de trente adolescents). La décrédibilisation de toutes les figures d'autorité - qu'elles soient garantes d'instruction (et souvent d'éducation), de sécurité ou autre -, est comme un appel, une vraie incitation à une violence sans bornes. On le sait bien, comme le montrent d'abord ces violences choc, voire monstrueuses. En d'autres mots, la pandémie Covid-19, dans son ampleur on ne peut plus tragique, n'a fait que "masquer" le crescendo de ces éléments bien accablants pour la société, et pour l'avenir des "survivants du Covid". 

Retour précisement à la gifle au président. Trois ans de réclusion et 45000 euros d'amende : c'est ce que risquent les auteurs (deux complices)... Le débat CNews est de plus en plus violent. Euh... on voulait écrire "vivant", décidément... prenons donc garde à tout type d'infiltration, même involontaire ! ...

Par ailleurs, on vous laisse repérer également les pages "C. & S." (et nos infos) plus positives... : dans un sens, "la vie est belle" (quand même !).