Entretien Giscard d'Estaing-Delahousse (France 2, "Un jour un destin"). L'ancien président de la République, décédé en décembre 2020, avait assuré ne pas se considérer comme un homme de pouvoir, mais comme un homme de gouvernement.
Sauf, peut-être, le jour où, finalament, il a choisi d'exercer un pouvoir suprême, à froid, vis-à-vis de l'homme qui, en dernier recours, lui avait demandé la grâce. On est parfois persuadés que, pour être réellement « du côté des victimes », une condamnation à perpétuité ne suffit pas... Pourtant, suivant les décisions de François Mittérand et Jacques Chirac, pour garder notre humanité on fait appel aujourd'hui (dans une perspective définitive...) au concept de (vraie) Justice d'État avec Robert Badinter ou Albert Camus ; en écho, aussi, aux convictions et arguments de Victor Hugo. Par ailleurs, on vous laisse découvrir cet 
article.

Complément d'info du 24.03.2021, au sujet de la peine de mort : "Sky TG24" nous apprend que la Virginie - où près de 1400 condamnés ont été exécutés - est le premier État du Sud des États Unis, et le vingt-troisième aux USA, qui vient d'abolir la peine capitale (réintroduite en 1976...). Selon le gouverneur Ralph Northam : « Il n'y a aucune place pour la peine de mort dans notre État, dans le Sud et dans le pays (...). Cette peine suprême est le produit d'un système judiciaire imparfait, ne fonctionnant pas toujours correctement. Depuis 1973, plus de 170 personnes n'étaient plus condamnées, suite à la mise en lumière des preuves de leur innocence ».
"Anomalie" coupables/innocents qui s'ajoute aux principes et argumentations à caractère universel et humaniste (cf. liens plus haut). Mais qui sont-ils, bien souvent, ces condamnés tardivement déclarés innocents, parfois après une longue expérience dans les couloirs de la mort ? Pendant des années, se posant contre une réalité "assumée" et normalisée, « les Démocrates ont fait valoir que la peine de mort a été appliquée de manière disproportionnée aux personnes noires, à celles sans ressources et aux handicapés mentaux ». La mise en valeur de l'impératif d'égalité face à la justice et à la machine judiciaire, ainsi qu'un recul effectif de la barbarie d'État (quelles que puissent être les raisons profondes de cette nouvelle adhésion pour certains, aujourd'hui) : de belles avancées pour un signe d'espoir en pleine pandémie...



A proposito di diritti, mobilitiamoci contro l'orrore, finché siamo in tempo e anche quando ci sentiamo "con le mani legate". Contro ogni trattamento crudele, in quanto uomini, donne e cittadini, non rinunciamo a credere a quelle dinamiche internazionali o collettive, su cui insiste Amnesty, di fronte ad un'altra situazione che fa ancora piangere (condanna rinnovata...). 
S'informer par delà les choix prioritaires de nos médias, en cette phase de pandémie et de "fêtes", pour prendre la mesure de ce qui devrait toujours alerter... Clic sur notre icône.

Alerte


Mise à jour du 7/02/2021 : Patrick Zaki, un an déjà... Même des émissions de divertissement, pleines de brio (et d'intelligence) comme Radio 2 Social Club (indiquée dans nos brèves) soulignent avec les mots les plus justes cette emergenza assoluta, tout en rappelant le sacrifice des journalistes d'opinion, étudiants ou assimilés à travers le monde (cf le cas de Giulio, ci-après... le nombre de victimes ne permettant en rien le laisser faire en matière de tortures et d'humiliations). Même si aucune nationalité ne devrait servir à libérer un être humain, quel qu'il soit, de l'horreur subie, dans ce cadre d'urgence les autorités italiennes ont été sollicitées - pétition en ligne - pour faire acquérir la nationalité italienne au jeune chercheur, en vue de pouvoir enfin obtenir sa libération définitive. Approfondissement avec RaiNews24.

Complément d'info du 14 avril : revenant de la réunion au Sénat pour l'octroi de la nationalité italienne à Patrick Zaki en vue de sa libération (intentions de vote "pour" à l'unanimité, bien sûr), la sénatrice à vie Liliana Segre, ancienne déportée qui a connu la souffrance au plus haut degré, et considérée comme « la Simone Veil italienne », a déclaré se sentir comme une grand-mère pour Zaki, prisonnier depuis plus de 430 jours désormais. Naturellement, cette vidéo a été reprise également par l'émission "Blob" de Rai3 (zapping actu/télé, au montage aussi pertinent qu'incisif, incluant volontiers des extraits de films et des chansons françaises du patrimoine...). Au passage, vos programmes télé de Rai3 ;)

Complément au complément (non moins important) : Liliana Segre vient d'être élue Présidente de la Commission contre la haine, groupe de travail qu'elle a fortement souhaité. Une commission qui se chargera de la vigilance et de l'action contre toute forme de racisme, d'antisémitisme, de discrimination, et de haine de manière générale. Una commissione speciale e preziosa che, purtroppo, ci sembra necessaria ovunque. En 2019, Liliana Segre a dû se battre contre certains partis que l'on devine, non disposés à voter pour cette commission - dont le caractère éthique dépasse toute orientation politique - et même agressifs à son égard... La commissione contro l'odio avait quand même vu le jour, votée par la majorité, mais une certaine pandémie a jusqu'ici empêché à ses membres de se réunir. C'est "résolu" aujourd'hui (et même si la pandémie ne nous a pas "tout à fait" quittés...), et nous sommes heureux de partager cette bonne nouvelle, ainsi que cette standing ovation fort méritée, venant de tous les sénateurs présents. Ci-dessous, Liliana Segre en compagnie du Président de la République italienne, Sergio Mattarella : une très belle complicité.
 


L segre et s mattarella

 


Même cadre que celui de Zaki pour cette brève : bien que très amoureux de la France et de sa culture, comme il le rappelle, l'intellectuel italien Corrado Augias recourt à un geste fort et symbolique en raison de ce qui, comme il l'indique dans sa lettre à l'Ambassadeur français à Rome, ne peut plus se confondre avec de classiques "compromis politiques". Dans celui qu'il considère comme son « second pays », et en référence au poète Horace, Augias affirme que « toute la mesure du juste a été dépassée, voire outragée ».


Augias


En théorie, on ne peut qu'accepter (et accueillir...) ces mots comme de véritables "sonnettes d'alarme" entre pays démocratiques (et entre sages...), afin de faire le maximum - malgré des intérêts économiques - pour se désolidariser de l'intolérable, et ne sombrer dans aucune alliance déplacée et encourageante.
En parallèle, ce 13 décémbre 2020 les parents de "Giulio" (appelé simplement ainsi par les très nombreux italiens qui pour lui, sont toujours in piazza en quête de verità, cf lien précédent), ont fait le point de la situation sur Rai3 à "Che tempo che fa", avec Fabio Fazio. L'écrivain Roberto Saviano, auteur de "Gomorra" et ospite fisso de l'émission, a également participé à cette rencontre (premier intervenant de notre fichier audio) :
 

I genitori di giulio

 


Suite 2021...