L'Italie à contre-courant, ouvre ses restaurants !! (sauf le soir, à partir de 18 heures). Selon "La Stampa", les terrasses de Turin sont les premières à renaître : stupeur française, voire choc, au premier abord... de notre côté comme du côté des virologues et autres experts en santé de la Botte. Mais, mis à part le fait qu'en France beaucoup de représentants de la catégorie ne demandent qu'à pouvoir suivre l'exemple, on peut quand même nuancer l'initiative, selon situation et politique spécifique au pays, et à condition d'être très vigilants et prêts à une autre fermeture... En effet, souvenons-nous de la première phase : 1) Giuseppe Conte avait d'emblée misé sur un "confinement intégral" alors que l'Hexagone ne voyait rien venir ou presque. 2) Dixit l'OMS, la Péninsule est dès le départ l'un des pays qui respecte le mieux "le regole", situation en Sardeigne à part 3) Le "zone gialle" ou moins contaminées sont un élément objectif (bien que certainement non suffisant) 4) fait non négligeable : la Botte a vacciné deux millions cinq cent mille personnes pour sa phase 1 et déjà - record absolu - un million cent mille personnes en phases 1 et 2... Staremo a vedere.
Mise à jour hexagonale (France Info du 28.02.2021) : pour nos restaurateurs, quarante députés viennent de solliciter l'exécutif pour le même type de réouverture le midi, selon protocole très strict et à compter du mois d'avril (quelle évolution ?), le secteur étant à bout. Tandis que, partout, les variants "font leur travail" et font trembler (y compris, sans doute, au delà de ces decisioni molto sofferte). On ne le sait que trop bien (respect unanime des distances à part) : les voyants sont au rouge en particulier sur notre littoral azuréen, à Dunkerque (mesures partielles), en Île de France, en Moselle... Et il rosso est aussi la couleur qui attend à nouveau de nombreuses régions italiennes (Lombardie, Piémont, Émilie Romagne...). La péninsule, psychologiquement coupée en deux, essaiera de se distraire dalle proprie case (pas de public) en suivant un Festival de Sanremo qui, comme l'a été la Mostra de Venise, sera un vrai pari pour un peu d'oxygène. Incrociamo le dita (e per un po' proviamo anche, forse, a canticchiare...).
Une bonne dose1 de prudence nous vient de l'homme qui désormais succède à Giuseppe Conte (qui, selon discours, continuera à s'investir de l'extérieur). Soit un certain Mario Draghi (cela vous dit quelque chose ?). Exemples : impératif de vaccination massive des enseignants, hautement exposés, voire sacrifiés, et ouverture des établissements scolaires (en principe) jusqu'à la fin du mois de juin (en Italie le calendrier scolaire s'arrête plus tôt en l'absence de pauses pendant l'année).


 

  Antonella viola


1. Le terme "dose" au sens propre : sur SkyTG24 et lors de ses derniers passages télévisés - faisant toujours preuve des mêmes capacités didactiques que le Professor Roberto Burionila Dottoressa Antonella Viola, immunologe de l'Université de Padoue, marque son désaccord précis avec Mario Draghi qui, au regard de nos carences généralisées, envisagerait - en dernier recours et au vu du nombre de vaccinations déjà effectué dans la Botte - d'encourager à présent la vaccination d'un maximum d'italiens (et d'italiennes... ou d'italien.ne.s), quitte à utiliser une seule dose de vaccin. Ainsi, prévient-elle, les résultats ne reposeraient que sur le hasard : on ne peut se passer des deux phases de vaccination prévues, et des temps qui vont avec, l'efficacité immunitaire des premières injections étant insuffisante. L'accélération de nos campagnes de vaccination dans leur "phase pour tous" est bien l'urgence des urgences... y compris face aux multiples variants (!).


9.02.2021 - Au sujet du nouveau gouvernement, aux infos de Rai3, nous avons suivi en direct le discours attentif et posé de Nicola Zingaretti, secrétaire du Parti Démocrate - lien sky SkyTG24 - insistant d'abord sur l'européisme de haut niveau du Professor Draghi, sur la crise économique et sociale et sur la gestion du plan de relance de l'économie, ou recovery plan (anglophilie italienne oblige).

 

Mario draghi

 



  Google


« Ce n'est donc pas vrai ce que les gros médias nous disent sur la fin des syndicats chez les travailleurs des plateformes, sur la numérisation, les robots, etc... ». Gérard Filoche, ancien inspecteur du Travail, commente ainsi la nouvelle sur "L'humanité Dimanche" : 226 employés californiens se syndiquent, « même chez Google » ! Les ingénieurs de la Silicon Valley (où la vie est chère) doivent vivre dans des camions aménagés sur le parking de l'entreprise. Contexte oblige, ces salariés se sont organisés en secret pour signer, à 200, une tribune dans le "New York Times" et revendiquer, hausse de salaire à part, la prise en charge par Alphabet, maison mère de Google, de leur assurance-maladie.
Certes, ce que nous soulignons n'enlève rien au service rendu (par les travailleurs plus que par les robots, sans doute), à la valeur encyclopédique de Google sur le net et, en général, aux avantages de la toile pour nous, utilisateurs ; au delà du fonctionnement spécifique des réseaux sociaux. Or, bien souvent, les deux âmes d'une même entreprise ou structure - ou plutôt des membres du personnel concernés - semblent devoir nécessairement s'affronter ou cohabiter en silence.
Par delà toute orientation politique et face au "mal du siècle", la dignité du travailleur, et au delà, reste une vraie priorité.

Parmi les ouvrages de G. Filoche : "Comment résister à la démolition du code du travail" Éd. Le vent se lève, 2014 ; "Le travail jetable", Éd. Ramsay, 1999.

En matière de droit du travail, de santé au travail et de dispositions officielles, lien sur ce qui change (vraiment ?) en 2021. Voir également les dernières actualités du Figaro, avec prise en compte de notre contexte pandémique.  
 


Comme dirait une célèbre humoriste de rouge vêtue, c'est vrai : à l'exception de certaines nécessaires et précieuses mises au point, depuis un certain temps « on ne nous dit pas tout ». Mais si la "pensée unique" de certaines grandes figures de référence est une triste réalité affectant toujours, par nos médias, notre démocratie et nos consciences (citons le pamphlet "Les chiens de garde" de Paul Nizan, et le film ou lecture contemporaine "Les nouveaux chiens de garde"), faudrait-il pour autant se passer des médias traditionnels, souvent au profit d'autres formes de communication encore plus assujetties ? Se privant ainsi, au sein de notre société fragilisée, de l'énorme utilité de bon nombre de contenus humanistes, d'enquête ou de service...
Sur "Le magazine des alternatives" de "L'Humanité" (semaine du 21 janvier 2021) Caroline Constant indique qu'en janvier dernier et avant déclaration de la pandémie, le baromètre annuel de "La Croix" estimait à 71% le pourcentage de nos concitoyens se défiant de la presse écrite, de la télé et de la radio... « Plus ces médias font un effort de pédagogie et inventent des dispositifs anti fake-news, et plus cela s'accentue. Ce qui pose question sur la façon dont on répond politiquement (et culturellement, ajoutons-nous) à ce dangereux phénomène ». Face à l'actuelle abondance et au flux des sources d'information et de communication, l'éducation à l'esprit critique face aux médias, la capacité à prendre le recul nécessaire, permettent de mieux distinguer l'outil de ses contenus et d'éventuels conditionnements. Et de mieux cerner vérité et pertinence du passage d'un média à l'autre (télé citant nos messages web par exemple ou articles en ligne s'appuyant sur des support ou lectures traditionnels).

 


F menagol dessin medias




À propos de l'utilité (voire plus) du service public et des médias traditionnels, repérage d'une nouvelle émission de débat d'idées et d'actualités, qui a débuté le 25 janvier : "C ce soir", avec le journaliste Karim Rissouli. Une jolie parenté avec "C politique"... En plus, l'envie de "prendre son temps" avec des invités intellectuels (philosophes, historiens...), écrivains, réalisateurs et autres artistes (pas nécessairement porteurs de "pensée unique" !). Maxime Darquier enquête sur les réseaux sociaux et les fake news. Les autres journalistes animateurs sont Laure Adler, qui justement devrait mettre en avant une télévision intelligente, Jean Birnbaum chargé d'encourager le débat d'idées qu'il affectionne, et Camille Diao pour le volet culture et pédagogie.
« Beaucoup d'émissions sont présentées comme du débat, précise Karim Rissouli sur "Télé 7 jours", mais fonctionnent surtout sur le clash et le buzz. Nous voulons montrer qu'à l'inverse le débat peut être noble (...) . Il faut de la passion, mais on peut débattre avec de la bienveillance et de la nuance ». Rendez-vous donc sur France 5, du lundi au jeudi à 22h30.


C ce soir france 5

 

Complément d'info à propos de "C ce soir" du 27.04.2021 : l'émission de France 5 sur Histoire et mémoire (cf. nos premières brèves p.2), est disponible sur inscription, dans son intégralité. Rendez-vous possible jusqu'au 27 mai sur le lien de France Télé. "Culture & Santé" a été particulièrement sensible à un moment du débat, que l'on pourrait résumer ainsi : "statue or not statue" ?!... Plus (et très) sérieusement, quelles glorifications sont à revoir, et de quelle manière/jusqu'où ? Comment, d'abord, mieux protéger ces histoires et mémoires indiscutables ? Comment tenir compte à présent, y compris et surtout sur les bancs de l'école, de nos nouvelles sensibilités et prises de conscience (face à des postures diamétralement opposées, gouvernées par l'ignorance, l'indifférence ou l'hostilité) ?
Une "arrêt sur paroles" à souligner concerne les excuses d'État. Comme pertinemment indiqué sur le plateau, en tant que courageuses « singularités » face aux « assassins de l'Histoire », et contre toute fausse apparence, les excuses officielles devraient constituer une vraie fierté. Un orgueil national d'une autre nature, permettant de poursuivre ses relations en mode plus sincère et apaisé, et se projeter vers l'avenir sans patriotismes inutiles voire dangereux, excédant le bien fondé de toute valorisation (inter)nationale. Sans compter que, pour le dire simplement, un monde sans excuses condamne le monde offensé à la frustration avec, tôt ou tard, de lourdes conséquences. N'est-ce pas là une vraie constante (si ce n'est leçon) de l'Histoire, dont tirer (enfin et tous) parti ?
Non sans quelque lien avec la notion de fierté mal placée, "C ce soir" donne également matière à réfléchir face aux racines de la propagande d'État, ainsi que face au rôle des manuels scolaires, si essentiels même en format numérique. Comme aime à répéter une célèbre humoriste (à vous de deviner), « on ne nous dit pas tout » sur quelques grands mythes, exemples à l'appui (ce n'était pas voulu, mais ce leitmotiv ressemble au titre de notre vidéo-lien "Le Naour", ci-dessous). Des mythes, personnages et faits à approfondir avec les lunettes/sous le prisme du présent, en veillant au respect et à la compréhension du contexte passé en question... Même si, toutefois, le contexte historique n'excuse pas la totalité des actions humaines ! Et encore, comme on peut s'en apercevoir au cours de sa vie/tranquillement assis devant sa télé, "on ne nous (avait) rien dit" (ou presque) sur d'autres personnalités ou événements. "Les oubliés de l'Histoire", de l'historien (et spécialiste de la première guerre mondiale) Jean-Yves Le Naour, est d'ailleurs l'un des ouvrages de "la liste de Camille" qui clôt l'émission, et notre dernier fichier audio. Chers amis, les 35 premières pages dédiées à ces "grands oubliés", sans historiens pour les raconter, sont disponibles au téléchargement et à la web-lecture sur le site de Flammarion, cf. notre lien précédent. Nous nous y mettrons aussi, dès que notre actuel travail "Culture & Santé" sera bien terminé/publié :)

Pour raison technique, on vous propose séparément ces fichiers successifs. Les interventions ici retenues sont celles de l'historien Jean-Noël Jeanneney et de Aïssata Seck.


"C ce soir"
... et "C" notre Histoire/mémoire.


En lien avec notre brève sur l'éducation aux médias (suivie de la "brève"-exemple "C ce soir") : permettant au passage un éclairage moins négatif sur certains réseaux sociaux (bon usage et bonnes commandes), voici nos lignes info sur "Jamy l'épicurieux"... En fait, le célèbre, talentueux et fort sympathique Jamy Gourmaud de "C'est pas sorcier" sur France 3 s'est déjà invité sur "Culture & Santé" : volet Santé - "La médecine par étapes", page 3 sur virus et cellules. Il revient donc ici pour une autre bonne cause : celui qui a tenté pendant le premier confinement de diffuser des vidéos autour du savoir sur les réseaux sociaux (et ça a marché, paraît-il) s'est donc lancé dans la création de "Épicurieux" (mix du philosophe "plein de vie" Épicure et de "curieux"). Il s'agit d'une chaîne You Tube, jeune public et au delà, proposant des séquences didactiqus autour de la nature, de la langue française, de l'histoire... Nous irons bien faire un petit tour, nous aussi, et même plusieurs ;)

 


Jamy gourmaud