Brève moins brève... et même focus.


13/02/2021 : journée solennelle, mais on préfère dire importante, pour le monde politique du Beau Pays... qui désormais, via son nouveau gouvernement Draghi, semble moins sortir d'une fragilité institutionnelle que se renouveler de manière inédite et porteuse d'espoir. C'est ce que promet, entre autres, la complementarité entre compétences techniques et de parti : même si numériquement, ces dernières sont plus importantes (quindici ministri politici ed otto più tecnici), le volet technique, et non technocrate, sera mis en avant autant que les convictions politiques, qui restent fondamentales. Ce qui est encore plus certain, c'est qu'il ne faudra pas perdre de vue le savoir-faire face à l'Europe, à ce qu'elle représente et ce qu'elle est (historiquement et au delà) malgré querelles et objecives distorsions qui déçoivent et détournent, non sans répercussions nationales et au delà.

Que pouvons-nous encore retenir du feu vert donné à ce nouvel exécutif, large ou di largo respiro d'où, comme souligné par le quotidien espagnol "El mundo", seul l'extrême droite de "Fratelli d'Italia" reste à l'écart ? "Cultura & Salute" ha apprezzato anzitutto la volontà di mantenere piena continuità con il ministro della Salute Roberto Speranza. Abbiamo poi notato con piacere che il nuovo ministro del Lavoro e delle Politiche sociali, Andrea Orlando, ha già esperienza come ministro della Giustizia, e che a sua volta la ministra della Giustizia, Marta Cartabia (le competenze al femminile non sono del tutto assenti dai posti chiave), docente di diritto costituzionale, è stata anche la prima donna presidente della Corte costituzionale, oltre che giudice. On peut déjà avoir envie de compter également sur le ministre de l'économie, Daniele Franco, très proche de Draghi, sur Patrizio Bianchi, le ministre de l'éducation, ainsi que sur le ministre de la culture Dario Franceschini, démocrate, qui connaît très bien, déjà, cette mission. Notre dernier lien pour la série "ministres" est en français. Les autres "link", italiens, donnent plutôt envie d'apprendre, à moins que vous ayez déjà des facilités ;)


Voici enfin, via ce lien "Sky Tg24" un large aperçu de la stampa estera à propos de ces choix et orientations, à distinguer de celles du gouvernement Monti : pas d'austérité en vue, mais une gestion optimale de l'aide européenne et, toujours au niveau des priorités nationales, le crucial "blocage des licenciements", ou blocco dei licenziamenti. Sans oublier le travail entrepris par Giuseppe Conte, premier ministre sortant, chaleureusement salué et qui saura s'impliquer autrement, comme assuré maintes fois aux italiens qui lui ont fait confiance. Auguri donc à cette nouvelle équipe (à suivre), appelée de toutes ses forces et avec diplomatie à piloter au niveau national crise et sortie de crise mondiale (on préfère la "sortie"...), sous la conduite de Mario Draghi qui, lui, pour la petite curiosité, ne fréquente pas le moins du monde les réseaux sociaux ! Sous le ragard approbateur du Président Mattarella, Draghi donnera aussi l'exemple donc, côté communication : il fera parler de son action sans se mettre en avant personnellement (mais les autres, sauront-ils vraiment résister sans leurs tweets et leur page FB ?!).

 

Governo draghi ministri



Complément d'info : Le discours de Draghi à la Cour des comptes, quelque temps après la formation de son nouveau gouvernement. Un discours clair, digne d'un économiste et d'un homme politique qui se soucie d'un futur bilan européen des fonds communs, préparé par un dynamisme inédit des échanges, engagé à échelle transnationale (et en sus des logiques de globalisalisation). Il ne "nous reste plus" qu'à encourager et espérer, indique Draghi, «des choix et des décisions en tout point transparentes et hônnetes, afin que ce nouveau bilan européen privilégie enfin la situation des pays les moins favorisés jusqu'ici»... Au passage, Draghi a aussi rappelé l'importance d'un contrôle entre institutions faites d'abord de personnes (hommes et femmes du parlement, du gouvernement, des services d'administration de fonds publics...). Puis, dans notre fichier ci-après, le premier ministre termine en insistant sur les notions de responsabilité et de confiance (qui n'aurait pas lieu d'être sans la première). Des intentions qui, dans l'urgence pandémique et socio-économique qui nous concerne tous - mais aussi par delà notre crise historique - dépassent les frontières, y compris par leur simplicité et sincérité. 


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