PRÉSIDENTIELLES FRANÇAISES 2022 :

EMMANUEL MACRON L'EMPORTE
FACE
À L'EXTRÊME DROITE

 

Macron avant discoursUn président ému et une victoire la main sur le cœur

 

Le succès est celui de "La république en marche", dans un contexte où l'extrême droite française recueille beaucoup de faveurs, tout en enregistrant une baisse de consensus dans son fief, les Alpes Maritimes. Mais il convient tout aussi bien (et surtout, d'abord) de se concentrer sur une victoire politique volontiers vécue comme un soulagement... C'est aussi le constat d'un journaliste français comme Alain Duhamel, déjà présent sur nos pages... Duhamel remarque aussi, d'autre part, que le nombre de voix attribuées à Emmanuel Macron a dépassé toute prévision... avant d'être interrompu par la réaction en direct d'un Jean-Luc Mélanchon dont on a entendu les préoccupations de fond mais qui, malgré sa grande satisfaction quant à l'échec de Marine Le Pen, a semblé manquer de fairplay (ou de tact...), introduisant d'emblée une invective contre le tout nouveau réélu... Macron serait en effet « le plus mal élu des présidents de la république ». Chose aussitôt vérifiée et très nuancée. Et qui, déjà, contraste avec ce que nous venons d'indiquer, en phase avec les propos d'Alain Duhamel. Propos recueillis en petite partie ici...(Rappel du résultat et pourcentage final, qui compte par delà les comparaisons... : 58,54%  pour Macron, et 41,46% pour Le Pen. "Ouest France" se demande si cet écart de plus de sept points est historiquement assez important... Et l'on remarque au passage - même en tenant compte des différences quant à l'électorat - qu'en 2002 l'écart Chirac/Le Pen était de 64 points...).

 

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De son côté, le Ministre de la Santé, Olivier Véran, précise qu'il n'y a pas à « gâcher la victoire », tout en invitant à rester lucide sur les constats possibles, dont abstention importante... Réécoutons son intervention après déclaration officielle des résultats, tandis que les drapeux s'agitent au champ de Mars. Et rappelons, de notre côté aussi, les deux perspectives majeures de ce deuxième quinquennat, parfaitement résumées par le Ministre : la bataille écologique et celle, tout aussi cruciale, pour une meilleure justice sociale (sujets de retour dans nos prochaines infos).
 

Olivier Véran :
« Quand on est un progressiste, on ne peut qu'être satisfait ce soir ».


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Suivons maintenant l'entrée, "un brin" luisante et rhétorique (mais le citoyen indécis ou convaincu s'y est désormais habitué, en contexte politique aussi. Et, dans une certaine mesure, l'on accepte et l'on comprend ici ces modalités, pour une telle victoire)... Suivons donc notre ancien et nouveau président, accompagné de son épouse et pas moins d'une trentaine de jeunes "en marche". Une deuxième entrée solennelle en contraste en effet avec celle, inaugurale, d'un jeune président, "seul" face à des défis grandissants. Et c'est bien la manière d'y faire face qui importe, par delà toute image ou apparence (même si une image n'est pas systématiquement apparence...). Et aussi par delà tout discours ? Pas vraiment.
Car nous pouvons toujours - dans une vraie démocratie ! - renvoyer nos reponsables politiques à leurs défaillances, leurs belles promesses initiales et leurs projets collectifs... Parce que dans un monde d'images, la sincérité de la parole - et même les "bonnes intentions", surtout celles que l'on concrétise à plusieurs hauteurs et niveaux... - comptent. Parce que certaines idées que la parole transmet comptent et rassemblent, bien au delà d'un seul camp. Après avoir vu le discours de Strasbourg en page précédente, nous réécouterons le discours "néoprésidentiel bis", naturellement. Une prise de parole solennelle et attentive, qui fait suite à l'entrée triomphale, joyeuse et émue, à laquelle nous avons tous assisté, de près ou de loin. Une marche mettant symboliquement à l'honneur la jeune génération.

 

 

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Et peu après, comme on disait, arrive le moment de s'adresser aux Françaises et aux Français...

 

 

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Et encore...


Quand on y pense - même s'il est très facile d'y songer ! - en ces temps sombres (qui ne toléraient aucune "fatale erreur"), la France comme l'Italie de Sergio Mattarella ont eu droit à deux suprêmes réélections, pour ainsi dire. Si ce n'est médiatiquement sous le signe d'une nouvelle "ère", ces deux nouveaux mandats présidentiels de nos deux pays cousins pourront mieux participer, ensemble, à l'Europe authentique, contre l'Europe du repli, de l'indifférence et du rejet... qui revient au fil barbelé... Car, par delà ses traités, l'union européenne à laquelle nous persistons à croire (encore existante et "combattante" via certains de ses acteurs majeurs), dit d'abord non - et sans ambigüité aucune -, à toute forme d'autoritarisme (ou de nationalisme naissant...), pour s'unir au nom du droit et contre toute folle et dangereuse suprématie. C'est une Europe des nations, de la différence respectée et des ressemblances cultivées, visant à protéger la paix et la démocratie, y compris à travers la culture... Une Europe qui se vit et se chante - idéalement, car il est impossible de le dire aujourd'hui !! - comme cette France qui se dessine à nouveau, où « nul ne sera laissé au bout du chemin ». Chose promise...


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