Medicina & Antichità


LA MÉDECINE DES ORIGINES...

 

 On évoquera aussi des temps plus primitifs... mais laissez-nous commencer par cette "petite" révolution : au large des côtes d’Asie Mineure, à la fin du Vème siècle avant J.-C., se constitue une association de médecins dont les recherches ont changé le cours de l’Histoire. Il s’agit de l’école d’Hippocrate. École dont nous conservons une trentaine de traités représentant le témoignage le plus complet sur la médecine antique.

 Document précieux, où nous pouvons lire en particulier : « La médecine a découvert un principe et une méthode qui ont permis […] de faire d’excellentes découvertes. En contunuant d’appliquer ces méthodes et ces principes, on réussira à tout découvrir, pourvu que les chercheurs soient compétents, et conduisent leurs investigations en tenant compte des découvertes déjà faites, en les utilisant comme point de départ. Quiconque rejette ces méthodes et essaie de conduire ses recherches d’une autre façon est niais ou un escroc ». Cela nous semble d'une clarté et d'une modernité surprenantes !
 Car, hélas, plus de deux mille ans après ces observations pleines de sagesse, charlatans ou incapables continuant à exercer sans véto ne manquent pas…

 En 1913, sir Arthur Ruffer introduit le mot « paléopathologie » pour désigner l’ensemble des signes pathologiques pouvant être lus aujourd’hui sur les restes biologiques de nos ancêtres. Grâce à ces éléments, que savons-nous donc de la médecine, et surtout des maladies qui l’ont rendue indispensable ?
 Par delà ces questions essentielles, nous pouvons affirmer aujourd'hui (comme connaissance de base) que l’espèce humaine et les phénomènes biologiques sont soumis à une dynamique évolutive ; et que les maladies elles-mêmes sont, pour ainsi, dire des phénomènes vivants.

 L’étude des affections comme les "diagnostics rétrospectifs" résultant de l'examen des éléments découverts et explorés, peuvent ainsi jouer un rôle de premier plan dans le choix des méthodes préventives et thérapeutiques.

 En bref, cette archéologie de la santé fascine car elle nous apporte une nouvelle preuve de "l’actualité du passé".

  Parfois même lorsque ce passé est très lointain. Avant de nous intéresser également à notre préhistoire, petit aperçu introductif en images, venant de l'Égypte ancienne... Pour se rendre compte d'emblée de l'importance de la femme dans ce domaine ou du "relief" que pouvaient prendre nombre d'outils chirurgicaux déjà existants :
 

 

Egypte femme medecin


Chirurgie dans l egypte ancienne

 

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 Il existe souvent un lien étroit entre les maladies d’une population et son mode de vie. L’histoire de l’apparition et du développement des caries dentaires est un exemple clair de l’influence exercée par le mode de vie sur l’état sanitaire d’une population.
 Sur le plan du régime alimentaire, on constate en outre le passage d’une variété diététique caractérisant le mode de vie des chasseurs-cueilleurs à une progressive monotonie de l’alimentation (que les archéologues appellent « révolution néolithique »). Cette monotonie se réfère à la prédominance des hydrates de carbone, qui sont des dérivés des premières céréales cultivées (orge, blé, maïs). D’autre part, la cuisson (et « simplification ») des farines, ainsi que l’ingestion de nourritures chaudes (activation des enzymes de la salive), sont fortement cariogènes.

 Il conviendrait sans doute d’ajouter, pour nos pays souvent plus industrialisés que réellement civilisés, la forte présence de sucre ("american way of eating" aidant), en particulier dans nos boissons mais pas seulement... Pour preuve, cette photo qui nous fait sortir un peu de l'Antiquité. Et que vous pouvez considérer comme notre métaphore du grignotage contemporain, les popcorns étant (encore !) à portée de toutes les mains dans nos grands cinémas, et bien présents dans nos "bazars". À portée de plafond mais en quantité suffisante ; non, ce ne sont pas des pâtes, zoomez bien... Et dire que l'obésité est considérée par l'OMS comme une véritable "épidémie mondiale", priorité de santé publique dans de nombreux pays...
 

Pop corns jusqu au plafond

 

 Nous avons indiqué l’incidence des habitudes alimentaires sur la santé d’une population depuis l'antiquité (jusqu'à nos salles de cinéma..). Les répercussions de celles-ci affectent en priorité la dentition mais, avec le concours d’autres facteurs, les effets peuvent être dévastateurs... Le changement de régime alimentaire et le déséquilibre cyclique entre les besoins de la population et les capacités de production on été à l’origine de carences chroniques. La faim et la malnutrition, le manque de sels minéraux dû à un régime basé sur peu de céréales, l’impossibilité de consommer régulièrement des aliments frais (caractère saisonnier des productions)… a été le prix que l’homme a payé pour s’établir sur la durée dans des communautés agricoles.

 Presque partout, le passage du régime de la chasse et de la cueillette au mode de vie agricole s’est traduit par une augmentation des maladies infectieuses, et par différents états pathologiques provoqués par l’insuffisance de l’alimentation (ostéomyélite, scorbut, hyperosteuse poreuse…).
 Ce qui donne à réfléchir, chers amis ! Plus prosaïquement, on pourrait peut-être globalement en conclure que « qui va à la chasse... » chasse ou meurt assez facilement, mais aussi que « qui va à la cueillette... » n’est pas forcément à l’abri, dans nos bons et anciens temps… Alors que, à raison, on ne cesse de rappeler aujourd’hui tous les bénéfices des régimes végétariens contemporains (bien distants des maigres réserves en céréales des origines).
 
    Continuation en page suivante...


 

 

  Le dernier changement radical de régime alimentaire est dû aux nouvelles techniques de la révolution industrielle, qui a permis à l’homme de limiter les effets de la famine, de diminuer les facteurs de mortalité infantile et de traiter les maladies infectieuses chez l’adulte, ainsi que nombre d’épidémies… Une nouvelle capacité de contrôle des ressources s’ajoute à ces nouveaux soins, ce qui concourt à l’allongement de la durée moyenne de la vie, et donc à la croissance de la population. En tant que responsable du laboratoire de pathologie du musée archéologique national des Abruzzes, Luigi Capasso avait cependant identifié « une cause de mortalité en face de laquelle toute la science du monde sera toujours impuissante : la guerre ». Théoriquement cependant, avec quelque conviction et un brin d’espoir, on peut nuancer en ne faisant pas de la science le seul remède de paix, et en comptant sur le renouveau d’autres outils du ressort de la politique ou de l’économie... Moyens qui, par delà les transformations souhaitées et dans une optique préventive, ont permis durablement au continent européen de résister au sens propre à la vague belligérante (mais ceci mériterait un autre discours, et Capasso a sans doute utilisé le terme "science" pour désigner l'ensemble des savoirs et savoirs-faire humains, auxquels toutefois notre sensibilité devrait toujours s'associer).

 Naturellement et en toute logique, lorsqu’elle n’est plus annulée par la mortalité infantile élevée (des temps anciens et encore de certaines parties du monde...), la natalité permet à notre espèce de survivre et de se multiplier. Mais le taux de natalité présente aujourd’hui des signes de fléchissement, en particulier dans certains pays industrialisés (paradoxe en un sens, si on les considère comme les pays du bien-être). D’autre part, le vieillissement de ces populations – politiques de relance de la natalité à part – semble inévitable dans un contexte économique, socio-politique et humain marqué par la précarité et par l’effondrement globalisé de certaines valeurs essentielles.
 Encore une petite pensée sur ce point : lorsque nous sommes "déjà sur terre", nous nous adaptons (en distinguant et en "retenant" si possible ce qui mérite encore toute notre admiration ou notre faveur). Mais lorsque, au milieu de guerres, conflits, tragédies et menaces planétaires, on se trouve dans la possibilité de donner la vie comme de ne pas offrir ce que certains voient - sans l'admettre - comme un cadeau empoisonné… Lorsque, de l'autre "point de vue" (!), on peut naître comme ne jamais venir au monde, selon la volonté mûrie de ceux qui peuvent penser pour nous et avant nous… Bref, dans ce domaine si délicat, respectons toute sensibilité individuelle en la matière, face à un monde – celui que nous avons construit (ou plutôt détruit !) - qui, entre marées noires, pollutions, canicules et forêts incendiées (pour ne s'en tenir qu'à l'écologie, et ne pas citer en exemple certaines invraisemblables et impitoyables explosions !), ne nous respecte plus. Son effet boomerang provoqué par quelques "inconscients" nous atteint tous sans exception, alors que beaucoup de bonnes volontés sont en première ligne dans tous les domaines... Mais, justement, la force de se battre et l'espoir sont là... pendant que - cerise sur le gâteau - un certain "virus couronné" (royal juste pour sa puissance) continue à circuler sur la planète (700.000 décès environ au 12 août 2020 et surtout une nouvelle hausse, impressionnante, du nombre de cas en 24 heures...).

 Ceci noté, essayons de revenir à notre ancienne agriculture et aux premiers élevages, porteurs d’une nouvelle forme de civilisation mais aussi, hélas, de nouvelles maladies (encore deux pages sur le sujet si vous avez la patience de nous suivre intégralement :).



 



  On s’est longtemps demandé si c’est l’agriculture qui a permis la première grande poussée démographique de l’humanité, ou si au contraire c’est grâce à l’accroissement de la population qu’est apparu ce nouveau mode de vie. Notre (et votre) site franco-italien se demande par ailleurs si d’autres facteurs ne sont pas entrés en jeu, tels que la volonté de se sédentariser et de vivre davantage au sein de regroupements familiaux, sur lesquels il serait intéressant, en outre, de se pencher côté psychologie affective et évolution en termes d’attachement…

   Ce qui ne fait pas de doute et comme indiqué, est que cette nouvelle culture, au sens propre, n’a pas eu que des bénéfices (relatif confort du foyer loin de la menace et de l’affrontement animal, réserves de nourriture…) : ce bouleversement a provoqué un changement radical de l’état sanitaire de la population.
 Le déboisement et les canalisations d’eau destinées à l’irrigation, par exemple, ont provoqué le début d’une longue cohabitation de l’homme et du moustique. D’où l’apparition de la malaria qui est, de nos jours encore, l’un des fléaux des régions chaudes et humides.

 L’agriculture sédentaire, précisons-le, comporte à l’origine la culture d’un nombre restreint d’espèces végétales. Les céréales les plus répandues en Italie pendant le Néolithique, par exemple, sont l’orge et deux variétés de blé. La nourriture étant donc très peu variée, carences alimentaires, malnutrition et famine n’étaient pas rares pendant cette difficile période de transition.
 Par ailleurs, comme évoqué positivement, la sédentarisation de la population a imposé la constitution de réserves de nourriture pour les saisons improductives. Mais cette nouvelle nécessité – liée à une "hygiène" primitive pour ne pas dire inexistante – a fait des garde-manger et des dépôts d’immondices deux endroits particulièrement appréciés des… (on vous laisse continuer, cela commence par un r…, ou par un s…, lorsque ces r… deviennent comme par magie mignons, inoffensifs et même alliés de l'être humain, façon dessins animés...).

 Dans la logique de ce qu'on vient d'exposer dans les grandes lignes, lors d’une épidémie qui a envahi l’Europe depuis les Côtes de la Mer Noire, entre 1346 et 1353, la peste noire fait au moins trente millions de victimes, soit près d’un tiers de la population. 
 Et voici que cette « peste noire » est peut-être un bon exemple - malgré toutes les différences - pour nous relier à nos ancêtres via nos peurs de pauvres mortels... Même si crainte et sens des responsabilités ne concernent pas ceux qui semblent "s'en défendre" par une nouvelle insouciance estivale. Ce qui est certain et qui survit dans nos supports didactiques, est que la tristement célèbre 
peste noire constitue la sombre toile de fond (contrebalancée en termes littéraires par les notions de refuge, de groupe et de narrations consolatrices) du Décaméron de Boccace… Peste qui, à la même période, prive Pétrarque de sa muse, Laure (pour laquelle, dans son Canzoniere, il écrit ses sonnets « in vita » et « in morte »).
 Par ailleurs, peu savent que le même phénomène (ou plutôt fléau !) de peste noire s’est abattu à la même époque en Asie et en Afrique. Ainsi, dans l’île de Chypre, vers 1350, il ne restait plus aucun survivant… 

  Passons enfin (si vous voulez bien) à notre dernière page sur les origines de l'univers du soin. Et sur la représentation et la prise en charge des maladies.



 

 

 L’homme a toujours attribué une cause surnaturelle aux phénomènes leur paraissant inexplicables, épidémies comprises. Cependant, parallèlement à l’usage des sortilèges et amulettes, on a vu se apparaître une approche caractéristique de l’esprit rationnel. Une démarche fondée sur l’oservation attentive des signes de la maladie, dans le but de comprendre le visible et l’invisible et de saisir les liens entre causes et effets.
  Le "papyrus Ebers", véritable traité de médecine égyptienne, est aujoud’hui considéré comme l’une des plus anciennes sources écrites dans le domaine de la pharmacologie. Parmi les recettes qui y figurent (pages très bien conservées comme le montre la photo ci-après), 
Culture & Santé retient celle à base d’écorce de granadier, puissant vermifuge, pour lutter contre les vers intestinaux (!).


 

Papyrus ebers

 

  Par delà l'essentielle rationalisation des observations et des méthodes, il faut constater que les premiers grecs ont longtemps étroitement associé la pratique de la médecine et la possession de dons divins. Jusque dans la Grèce classique en effet, l’activité médicale est placée sous le patronage d’Asclépios, le fils d’Apollon, dont le culte a connu un succès croissant. Cette rationalisation progressive, dumoins à ses débuts, n'est donc pas vraiment un frein à l'attribution d'une signification surnaturelle à la plupart des maladies. Les Grecs, tout comme les étrusques, croyaient par exemple que certaines malformations génitales étaient le résultat d’une malédiction divine, en référence au Divin Boiteux Héphaïstos. Ce qui donne quelques frissons, tout en nous renvoyant à certaines périodes de l’Histoire beaucoup plus récente où, sans pitié (l'idée de "malédiction" étant devenue "infériorité"), le poivoir et ses complices sont allés au bout d’implacables hiérarchisations. Eugénisme prétendument scientifique que l’on ne condamnera et que l’on ne préviendra jamais assez…

  "Come back" (ou ritorno !) aux origines avec Asclépios : pour que les pratiques médicales et les soins dispensés dans les temples d’Asclépios évoluent dans le sens d’une véritable thérapie, il s'agit d'abord naturellement de se libérer - et d'abord de se détacher -du cadre religieux, et de faire appel uniquement au savoir, à la raison et à la réalité (fondée sur l'observation et l'expérience).
  C’est à Hippocrate  - père de la médecine, qui inspiré le titre du film Hippocrate de Thomas Lilti, commenté dans notre site - que evient le mérite d’avoir fait de la médecine grecque une science à part entière (Culture & Santé commence et termine ces pages de médecine ancienne avec lui ;) Sous son impulsion, le temple devient une sorte d’hôpital ; le rituel se mue en une succession de soins. Et la « suggestion » (sortes d’incantation jouant sur la psyché des malades par l’évasion et l’illusion) se tranforme en une thérapeutique (à laquelle on associe volontiers aujourd’hui le « parcours de soin » ou meilleure coordonnation entre praticiens pour un même patient).


Hippocrate portrait profil
 


  Hippocrate naît à Cos vers 460 av.J.-C. Ses connaissances et ses compétences sont tout à fait exceptionnelles pour l’époque. Il prescrit des remèdes efficaces, variés et intéressantes à connaître aujourd'hui encore : remèdes purgatifs (ricin, hellébore), diurétique (persil, céléri), astringents (écorce de chêne), etc. D’un point de vue pratique, Hippocrate a le grand mérite d’avoir éléboré une approche scientifique du malade, jetant ainsi les bases d’une méthode diagnostique fondée sur l’observation attentive et l’interprétation des symptômes de la maladie (sémiologie). Cette démarche s’est révélée essentielle pour la classification systématique des maladies humaines (nosologie).

  Tout le savoir médical de l’école hippocratique, pharmacopée comprise, résulte de l’élaboration scientifique de connaissances acquises en Afrique du Nord et en Asie depuis des millénaires. Le principal rôle joué par les médecins de Cos a consisté à mettre en forme un patrimoine scientifique développé dans les époques antérieures dans diverses régions de la Grèce. Quel bel exemple de mondialisation réussie... ou plutôt de partage de savoirs faisant l'intérêt d'une saine santé globalisée...
Mais c’est sur le plan doctrinal et social que les disciples d’Hippocrate peuvent être considérés comme les premiers véritables médecins modernes. En distinguant médecine et religion et en combattant l’aura de mystère caractérisant les médecines grecque et égyptienne : bref, en mettant leur savoir et leurs compétences techniques au service de tous.

   Ce sera "notre dernier mot", à moins de bien vouloir regarder une petite vidéo choisie avec soin sur le sujet, et peut-être aussi répondre à nos deux petites questions-quiz (le tout en page suivante ;)

 



 VIDÉO & MINI-
QUIZ... 



Le choix Culture & Santé : votre tour d'horizon approfondi... en 7 minutes !


 


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C'est à vous : de quoi s'agit-il ? Di che si tratta ?

Réponses en page suivante :)


1.

Aryballos louvre vase

 

2.

Isola tiberina e tevere

 



RÉPONSES & RISPOSTE :) 

 

1. Musée du Louvre : vase grec du début du 5ème siècle av. J.-C., sur lequel figure la plus ancienne représentation d’une consultation médicale et qui rappelle tout ce que Rome doit à la Grèce dans cette discipline fondamentale. Ces vases grecs anciens (très présents en Étrurie, zone de l'actuelle Toscane) et aux formes variées  - rondes, plus aplaties, allongées, à deux anses par la suite - sont des aryballes (ariballi en italien), servant à stocker des huiles pour les soins du corps ; objets prisés aussi par les athlètes, qui n'ont rien perdu de leur élégante finesse (apparente simplicité).

  Voici quelques petits exemples de nos autres aryballes préférés (même lorsque la médecine n'est plus représentée !)...
Cultura & Salute ha gradito molto questi vasi greci speciali (ed anche un francobollo, un joli timbre, che vi si ispira !). Tra i nostri preferiti l'ultimo, equivalente ad un'anfora e a firma di Nikosthenes, appartiene alla collezione del Museo Civico Archeologico di Bologna ; museo a portata di mouse se vorrete cliccare sulla foto corrispondente (clic sur la dernière photo), anche per qualche altra indicazione in italiano !



Aryballe 2

Timbre image vase grec


Aryballe 3 tres rond

 

Aryballe à deux anses

 

Aryballe corinthien 1

 

 Aryballe élancée

 

Aryballe amphore bologne

 

 

2. Il s’agit d’une vue de l’île Tibérine, île du Tibre ou Isola Tiberina, île urbaine pleine de charme avec ses ponts et ses allures romantiques, et qui se trouve en plein cœur de Rome. L’île Tibérine était et reste l’île des malades (centre sanitaire et religieux), et du Dieu de la médecine Esculape (légende du serpent et du bateau). Au moyen âge, elle a abrité un centre de soins géré par des moines, encore en activité, l’Ospedale Fatebenefratelli :)
 Et c’est toujours le site d’un couple d’italiens passionnés, aussi enthousiastes que touchants, Davide e Rachele (ou Davide & Rachele, en résonance avec Culture & Santé…), qui nous offre d’autres informations claires et humanistes : loin de s’apparenter à un centre commercial, l’île Tibérine, peu touristique, est immobile, silencieuse, et attend seulement d’être découverte (destinazioneterra.com).

 Vous souhaitez peut-être en savoir plus... pour vous "déconfiner" davantage, ne serait-ce que virtuellement, avant de pouvoir enfin vous y rendre ?! Et, pourquoi pas, (re)découvrir aussi d’autres merveilles romaines ? Commencez votre voyage avec un autre site aussi attraente qui se cache derrière notre deuxième vue de "l'île éternelle" (appartenant, à une initiale près, à la ville éternelle ou città eterna...). Clic donc sur cette admirable, délicate peinture (1685) de style védutiste, signée Gaspar Van Wittel.


Caspar van wittel musee histoire de l art de vienne the tiberian island 1685

 
 

   Version française du site Rome-Roma : comme indiqué, clic sur "notre" image...

   Ecco invece l’indirizzo-link della versione italiana del sito (e della nostra "pagina tiberina", amici) :
   
https://www.rome-roma.net/it/isola-tiberina/ 

    

  ...Une dernière suggestion de lecture, indépendante de tout quiz (mais vous pourrez toujours en créer un sur cette base, pour vos amis ou pour vous-mêmes…). La page d’un certain savant bien connu du public, nommé Wikipédia… consacrée à la « Médecine durant l’Antiquité romaine ». Page qui fait aussi référence à l’île Tibérine, et dont nous vous conseillons la lecture en particulier pour sa section dédiée à "La maladie", avec le serment d’Hippocrate, mais aussi pour son parallèle initial entre Rome et Grèce Antique… Culture & Santé retient en particulier : « la médecine romaine était bien moins considérée qu'en Grèce, mais contrairement à la société grecque qui considérait que la santé était une affaire personnelle, le gouvernement romain encourageait l’amélioration de la santé publique », y compris par la prévention. Une page très complète, donc, dont nous avons voulu extraire cet élément, et dont nous conseillons – toujours en rouge - la "wikilecture" aux "pros" et à tous les curieux, amoureux d'Histoire, Culture... & Santé !

 

 

 

Clic pour "La médecine par étapes"