Hanna K. - C. Costa-Gavras

 

LE CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN (AUSSI) AU CINÉMA

 

Hanna Kaufman est juive américaine. Installée en France, elle décide de quitter son mari pour s'abandonner à sa passion pour un poète qu'elle suit en Israël. Jérusalem sera donc sa ville d'adoption, là où elle reprendra également ses études pour entamer une carrière juridique. Assez vite, le procureur général la choisira pour défendre Salim Bakri, un immigré clandestin menacé d'expulsion, au regard d'un bleu profond... Pour avoir défendu ce palestinien soupçonné de terrorisme, cette avocate s'attire des ennuis avec un procureur israélien.

Encore un film très remarquable de Costa, qui affronte la complexité du problème palestinien (et israélien). Ici, notre réalisateur aborde un problème politique où fiction et réalité se mélangent à merveille, pour que, paradoxalement, la fiction soit encore plus vraie, le volet intime étant très bien exploré également.

Costa-Gavras n'a pas souhaité proposer une solution précise, en 1983 (conclusion ouverte, l'aboutissement en deux États n'ayant jamais été envisagé autant qu'aujourd'hui...), mais il affronte les souffrances de ses personnages qui sont à chaque fois des symboles d'une dynamique sociale où la paix semble impossible (mais on veut y croire !).

C'est un film que "Culture & Santé" aurait envie de voir une deuxième fois, pour comprendre encore davantage ces dialogues, la parole ayant la même importance chez Costa comme chez Woody Allen, par exemple.

Terminons en épousant ces observations "made in Google"... : « C'est un excellent film de Costa-Gavras. Il a été largement supprimé aux États Unis [proximité vis-à-vis d'un palestien aux contours un peu flous]. Costa aurait déclaré : - C'est le film qui a fait de moi un homme amer.
Il est vaguement [?!] basé sur la carrière de l'avocate israélienne Léa Tsemel [histoire vraie], qui a tenté de rendre justice aux Palestiniens dans le cadre du système juridique du régime israélien. Le film fait définitivement réfléchir ». Penser et agir... Car c'est surtout pour une conclusion tout aussi définitive de cette guerre que l'on se bat.