Prise de pouvoir en Afghanistan : 

"Rappel"... : Kaboul est passée entre les mains des talibans qui ont pris le contrôle du palais présidentiel et déclaré la naissance de l'Émirat islamique. Le président Ghani, qui n’a pas précisé où il se trouvait au moment crucial, a déclaré être convaincu que, s'il était resté en Afghanistan, « d’innombrables patriotes auraient été tués et Kaboul aurait été détruite ». En ajoutant : « les talibans ont gagné (...) et sont à présent responsables de l’honneur, de la possession et de l’auto-préservation de leur pays » (!!).
L’Albanie et le Kosovo se sont dit prêts à accueillir des centaines de réfugiés afghans, tandis que le Canada souhaite pouvoir en accueillir plus de vingt mille.
Le chef de l'ONU appelle les talibans à la plus grande retenue et, risque de dérives extrêmes "à part", bien sûr (charia), il se déclare très préoccupé par l'avenir des droits des femmes (m. à j. : écoles de filles fermées (!!) et, comme vous le savez, ce poignant appel à l'aide...), et l'Occident organise l'évacuation de l'ensemble de ses ressortissants, massés devant l'aéroport international, sous les coups de feu et dans la panique.

Après avoir présidé un Conseil de Défense sur la situation afghane, Emmanuel Macron s'est exprimé (16.08, 20h) : on ne peut laisser sombrer l'Afghanistan à nouveau dans le terrorisme, la priorité de la France sera aussi de coopérer fraternellement avec la société civile afghane victime de la situation, d'accueillir ces afghans ayant travaillé pour la France, et naturellement de protéger tous les ressortissants. 

D'autre part, les craintes sont grandes face à ce « retour à la case départ » et à une dictature terroriste liée à un intégrisme religieux répressif, à une tyrannie constituée en groupes armés dès ses débuts. Un mouvement d'abord perçu par certains, malgré tout, comme « mystérieux », ayant d'emblée promis "l'ordre et la morale"... : son ordre et sa "morale" où, comme on le sait, securité est avant tout soumission (France info).

Une vague historico-politique hautement tragique s'ajoute à nos vagues Covid, et à nos autres drames et catastrophes de tout ordre. Énième mise à l'épreuve de portée mondiale, mais aussi énième nécessité de résister (et de nous "réfugier", tous, hors de toute brutalité déshumanisante).

BFM TV, 20.08.2021 : par delà leurs promesses, « il faut "prendre au fait" les talibans et/ou ceux qui, en cette période, feraient de l'excès de zèle (...) ». Et les exemples ne manquent pas, à commencer par les violences dans la rue contre les manifestants, attachés à leur drapeau et à ce qu'il représente... D'autre part, il faut aussi mettre l'accent sur la presse menacée - qui pourtant, aurait connu une période de « liberté non politique mais médiatique », toujours selon Anthony Bellanger, consultant de politique interntionale ; une presse à présent soumise à des déclarations parfois très ambigües, sur la puissance d'une certaine presse-outil, générant de réelles peurs pour l'avenir proche (cf. alerte vidéo de notre lien précédent, avec la journaliste afghane Shabnam Dawran).
 

Extraits d'une émission familière, qui "écl'air" (16.08.2021, France 5)...
 

Les ressortissants (m.à.j. 25.08.2021) / La peur des réfugiés afghans / Les membres d'Al-Qaïda libérés / Un sort très angoissant pour les femmes...
 

Le parallèle est impropre avec les réfugiés syriens de 2015 / Faut-il accueillir oui ou non... ?! Le débat sera compliqué... mais on a joué un rôle dans cette histoire ! / Presque 1 million de morts sur 40 ans de guerre [article BBC du 14.08, assez clair...] : aucune capacité pour les afghans de résister (et c'est pire que cela...). / Il faut considérer toute la responsabilité des États Unis. / Pourquoi n'a-t-on pas pris la mesure de tout cela (exactions) ? Pourquoi a-t-on toujours laissé la ville de Kaboul isolée de l'Europe ?! / Il faut quand même regarder en face cette indignité, faire notre autocritique... 

Onglet "IT." : autre focus avec audio-docs en langue italienne, et un peu au delà... (tenant compte autant que possible des lecteurs "FR.").