Les Italiens ayant atteint le nombre record de vaccinés en Europe (près de 556.000 personnes au 10 janvier), les Français se sont empressés de répondre avec un autre type de record (même en temps de pandémie, c'est important de se mette en valeur) : celui du nombre de personnes testées, qui a mis la France à égalité avec le Royaume Uni. Mais... à propos de ces différents tests, ceux qui en ont douté, ont parfois eu bien raison : clic sur les coulisses de ces tests allemands et globalisés.
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Restons encore un peu sur la pandémie, avec la "problématique" (terme très exploité...), ou plutôt avec la détresse estudiantine liée au Covid-19. Certes, toutes les couches et conditions sont très durement touchées par le tunnel que nous traversons, mais focalisons ici sur les conditions de ces jeunes dont les problèmes de logement les confinent davantage. Des étudiants qui, surtout, voudraient avancer (souvent avec une meilleure didactique à distance), qui voient leurs stages - aussi légitimement que cruellement - impossibles, parfois au point d'être contraints à envisager d'autres voies professionnelles. Ou plutôt, au point d'attendre encore pour de probables et incertaines alternatives... Pensons aussi aux conséquences individuelles et sociales de tout cela, en particulier si un support psychologique suffisant fait défaut. La santé mentale est loin d'être une affaire secondaire... Écoutons "en bref" Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur et invitée de France Info.
Miseà jour 18.02.2021 : coup de pouce financier de l'État à part (apprécié a priori... dont nous ignorons modalités précises et réelles facilités), il semblerait qu'actuellement le réel souci pour la situation étudiante - y compris en termes de logement et de gestion du quotidien, aggravés par la pandémie -, soit quelque peu sous-estimé, d'abord au profit d'une annonce institutionnelle pour "grands étudiants" : l'accès à l'ENA(che possiamo paragonare alla Bocconi italiana in termini di prestigio), devrait devenir plus accessible... même si, probablement, sa formation parfaitement huilée devrait rester intacte ; l'autre souci, soulevé par la ministre de l'Enseignement supérieur, que l'on vient d'écouter, serait lié à « l'islamogauchisme », à éradiquer des milieux estudiantins concernés ce qui, concrètement, viserait aussi certaines disciplines. Chez étudiants, enseignants et présidents d'Université ceci n'a pas manqué de provoquer « un tollé » ("Le Monde"), accompagné de l'injonction présidentielle de mettre fin à cette insistance déplacée. Ce genre de néologisme, simple ou composé, souvent réducteur comme la notion qu'il exprime, interpelle en effet, nous incitant à la plus grande attention... d'autant que céder aux divisions serait aujourd'hui particulièrement destructeur.
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En parallèle, quelles sont les nouvelles, surtout du point de vue de "la rentrée des classes" en général, de l'autre côté de la frontière, où les établissements restent fermés ? Le TG3 (journal télévisé de Rai3) - fichier audio ci-dessous - indique que la réouverture se fera le 25 janvier en Ligurie et en Ombrie. Pour les autres régions il faudra attendre le 1er/02. En Sicile, zone rouge, élèves et enseignants se font tester (pas avec les tests évoqués plus haut, on espère !) pour une éventuelle rentrée en primaire et en 6ème.
Toutes les zones d'urgence absolue (ou zones rouges) ont recours à la DAD (la Didattica a Distanza), mais les étudiants du Trentin et de la Lombardie s'insurgent contre elle...
Dans un lycée de Milan, on s'est organisés pour effectuer des tests rapides et, ces tests s'étant révélés négatifs, à l'aide d'un parent soignant, quelques étudiants ont pu recréer "leur bulle" pour se réapproprier des locaux de leur établissement...
À Pise et à Trieste, c'est surtout pour un système de transports adéquat que les jeunes manifestent, tandis qu'à Rome également les étudiants ne demandent qu'à pouvoir rentrer de manière stable et en toute sécurité... Facile à dire... même si objectivement, en Italie comme en France, il faudrait effectivement parvenir à s'activer davantage (horaires et transports en particulier). Bref, comprend leur découragement et leur colère. Aiuto !! De quoi étudier avec mille fois plus d'entrain le jour où tout sera DÉFINITIVEMENT terminé...
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Chaque pays a ses moyens de résoudre ses conflits. Disons qu'en Italie ce moyen est une vraie constante, facile à percevoir, mais qui ne vient pas de tous les partis : andare al voto, a nuove elezioni... et même par temps de pandémie, ce qui a pu en gêner plus d'un. Matteo Renzi (ex-premier ministre, publicitaire de profession, ex démocrate et fondateur de "Italia Viva") a montré toute sa véhémence à l'encontre de Giuseppe Conte. Le Président du Conseil, pourtant, comme souligné par le démocrate Pierluigi Bersani, se positionne de manière calme et réfléchie face aux responsabilités le concernant dans un contexte des plus difficiles. 20/01/2020 : giornali e telegiornali disent que Conte - après un vote de confiance plutôt tendu - parviendra à une vraie majorité au Sénat et pourra poursuivre son travail sans que l'on ne songe plus à d'autres acteurs, voulant rubargli la poltrona (ou "lui voler son fauteuil"... cette expression ayant été utilisée, plus d'une fois, pour mieux retourner la situation, autrement dit : ma chi ruba a chi?! Dans ce cadre, Giuseppe Conte a rencontré le Président de la République italienne, Sergio Mattarella.
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Restons encore un peu en Italie, loin des tumultes de la politique (au sein desquels, en Italie comme en France du moins, il existe encore une bonne politique... mais oui !), et selon un regard étranger. Un regard que l'on peut croire édulcoré et qui pourtant, bien souvent recèle cette part de vérité que les italiens eux-mêmes n'auraient pas osé trouver ou faire valoir. Eux qui, à leur tour et plus que les français (de manière générale) ont tendance à louer les autres pays plus que le leur (selon la fameuse "esterofilia").
Dans un récent article, c'est une française, Maëlle Audric, qui pose son regard sur les paysages, le mode de vie et surtout l'esprit du Belpaese, pour le site culturel franco-italien "Altritaliani.net", mais aussi un peu pour "Culture & Santé"...
Pour lire l'article, clic sur l'illustration retenue, sous ce joli titre :
L'Italie vue de France. Pourquoi l'aimons-nous tant ?
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De l'Italie à Nice, il n'y a qu'un pas ! Et, attention... "Cultivez-vous !" est l'actuel mot d'ordre de Nissa La Bella (plus belle encore lorsqu'elle ne se contente pas de ses particularismes). On vous invite donc à la Bibliothèque Louis Nucéra pour une exposition très "cute", pour ainsi dire, qui fait du bien, après celle, complète et fondamentale, sur les grands événements de l'histoire moderne. Et si vous préférez toujours ne pas risquer avec des "sorties non nécessaires" (mais que l'on attend tous vivement pouvoir revivre avec sérénité, car la nécessité a plusieurs facettes), "Culture & Santé" vous tient au courant. Jusqu'au 6 mars 2021, il s'agit de découvrir « la magie » (ou toute la poésie) de ces jouets en bois du bon vieux temps... disparus depuis trois générations - depuis les années '70-80 -, et toujours aussi charmants. Tout en couleur et en simplicité, ils ne présentaient aucune dangerosité : pas de colle ni vis, uniquement des clous pour ces objets entièrement faits main. Parmi eux, le camion des pompiers est un grand classique :)
Notre photo et, bien sûr, votre mini dossier écrit et illustré par Philippe Guillotel, collectionneur passionné à l'origine de cette exposition, et possédant plus de mille jouets... parce que rêver ne connaît pas de limites !
Cette exposition vaut le détour comme tout ce qui est patrimoine, souvenir et objets manufacturés ; ce qui n'empêche pas de jeter un œil aussi aux pendants actuels de ces jouets... Quanto sono cambiati?