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PERCORSI POETICI...
BALADES POÉTIQUES
Chers amis, vous le savez bien... en général, qui dit "carnets", plus ou moins fleuris ou colorés, dit pensées, croquis ou... poésie(s). Au pluriel comme au singulier, car il peut s'agir de plusieurs poésies (d'auteur ou... très humblement écrites par soi-même !), ou bien de poésie entendue comme caractère de tout ce que l'on peut considérer comme poétique (feuilles séchées, compositions originales, photos et "souvenirs matérialisés", par delà cette "douce banalité" guettant ce qui est innocemment à la mode. Et par delà la rude "concurrence" avec nos portables).
La poésie est un genre que l'on associe la plupart du temps au lyrisme romantique, à la plainte élégiaque, à une solitude désespérée mais volontiers contenue. C'est bien à cette mouvance que l'on doit certaines de nos plus belles poésies. Mais la souffrance en amour, l'espoir de nouveaux horizons ne sont pas les seuls thèmes auxquels la poésie se prête. Nous avons déjà eu l'occasion de le vérifier avec une poésie entièrement dédiée à... une ville, à laquelle s'adresser directement, pour l'infinité de choses et sensations qu'elle évoque (souvenons-nous du poète contemporain Giorgio Caproni).
La poésie est aussi un mode d'expression à protéger, à la fois léger (en apparence) et lent, invitant à la réflexion ou à la prise de distance. À ce propos, est-il une émission télé qui lui soit entièrement dédiée (en adoptant la bonne "formule" sans la dénaturer) ? Aux antipodes des credos contemporains, la poésie demande du temps, de la sensibilité, d'une perception du monde à la fois émerveillée et profonde à souhait. Qu'elle joue sur des rimes codifiées, libres, plates, croisées ou embrassées, elle "se fait coquette", sans refuser des rimes élégantes voire recherchées, et pourtant parfaitement naturelles. Rimes de l'effort, soutenues par un rythme et une musicalité qui sont aussi une invitation à la mémorisation. À l'approche des fêtes et au delà, à nous de faire revivre, oralement si l'on peut, ces messages si particuliers auprès de ceux qu'on aime (oui, il y a encore du positif dans le "par cœur"...).
On admettra que la poésie est d'abord, elle aussi, un outil : au poète d'y insérer parole et contenus élogieux (en évitant de mielleux excès rhétoriques ...), romantiques ou poétiquement engagés, sachant que toutes ces intentions peuvent se rencontrer, bien entendu...
Si vous voulez bien, pour notre itinéraire poétique (en sus de nos "balades musicales" où, souvent, un texte de chanson est d'abord de la poésie... l'histoire littéraire nous le confirme !), voici nos choix de pistes, un peu subjectives, nées de ce qui, des années lycée à l'université, en passant - naturellement ! - par des découvertes personnelles, "nous parle toujours", pour ainsi dire.
Nous y sommes... au fil des époques, la poésie apparaît :
- italianiste et néoplatoniste, avec l'école lyonnaise et Maurice Scève. Il est question ici de promouvoir, à la suite du modèle artistique et pictural, la renaissance de la littérature de langue française, revendiquée également par les poètes de "La Pléiade". Rappelons qu'au début du XVIème siècle, Lyon est une véritable capitale culturelle : deux cents imprimeries y fleurissent, attirant des lettrés, qui ont le mérite de développer la poésie amoureuse en dehors du cercle restreint de la cour royale.
- parallèlement, encore très française... et très "étrangère" avec Joachim Du Bellay (Pléiade). Chef de file qui, en 1549, publie un traité poétique et polémique ("Défense et illustration de la langue française"), ainsi que le premier recueil de sonnets amoureux en français ("L'Olive") ; recueil élaboré sur le modèle de Pétrarque (Francesco Petrarca) et de la forme poétique du sonnet.
- très inspirée jusqu'à être considérée supérieure aux autres arts... avec Pierre de Ronsard, poète de cour par excellence se considérant lui-même comme « le premier poète lyrique français » (ce qui, par ailleurs, est une caractéristique assez répandue chez les poètes de toute nationalité...). Mais on aime rappeler ces vers, amoureusement existentiels, extraits de ses "Sonnets pour Hélène" : « Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, / Assise auprès du feu, dévidant et filant, / Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant, / Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle ».
- rationaliste, avec Nicolas Boileau. « Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ». Une maxime de type cartésien, heureuse pour tous les temps, et qui ne vaut pas uniquement pour la poésie ! Un constat qui rappelle toute l'importance de la forme... au service du contenu ! ; une exigence de clarté pour que notre message parvienne mieux à nos lecteurs (ou interlocuteurs dans un cadre général et moderne).
- théâtrale avec le génie de Racine, si on veut bien y voir aussi de la poésie comme ciment de la tragédie classique. On se souvient en particulier de toute la mélodie et de la "pertinence amoureuse atemporelle" (de type coup de foudre !), d'un vers comme : « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ; / Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps, et transir et brûler » ("Phèdre", acte I, sc.3, 1677).
- romantique, au sens que la poésie s'épanouit au dix-neuvième siècle dans un courant qui, bien entendu, redonne toute sa place à l'épanchement amoureux, mais dont la priorité est l'expression générale d'un lyrisme plein et entier... centré sur la souffrance ou le désespoir, première source d'inspiration du poète. Alfred De Musset résume cela dans "La nuit de mai" : « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, / Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots ». Et, peu avant, un vers qui semble dépasser la création poétique : « Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur ».
Pour illustrer l'âme élégiaque et méditative de la poésie romantique selon un volet un peu plus ténu, faisons référence aussi à Alphonse de Lamartine et à son recueil de "Méditations" (1820). Nous aimons citer, pour le poème "Le lac", ces vers de pleine mélancolie et de douceur : « Ô temps ! suspends ton vol ! / Et vous, heures propices, suspendez votre cours / Laissez-nous savourer les rapides délices / Des plus beaux de nos jours » (vers auxquels on avait fait allusion dans nos brèves, dans l'espoir motivé que le temps s'arrête un peu...).
Si vous voulez bien, on ajoutera une de ses micro-méditations, qui n'en est pas moins puissante et qui, plus encore que les vers précédents, fait écho au fleuve d'Héraclite, philosophe ancien entièrement voué au principe du mouvement (par opposition à Parménide, défendant l'idée de permanence) : « L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive. Il coule, et nous passons ». Finalement, la "vérité" - par delà l'inexorabilité du temps - se situerait entre les deux, s'il est vrai qu'en nature "rien ne se crée et tout se transforme"... Actualisation : pour notre après-pandémie, il ne nous resterait plus qu'à nous transformer pour renaître de nos cendres. Mais il y a transformation et transformation (l'évolution souhaitée ne saurait déboucher en une involution...).
Enfin, pour ne pas quitter de sitôt Lamartine, poète romantique et homme politique incontournable, rappelons ce vers que vous connaissez tous, et sa charge émotionnelle atemporelle : « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » (poème "L'isolement"). En ce temps de Covid, on est "assez" armés pour faire face... mais cela se prolonge. Et Lamartine aussi en aurait bien souffert, tout en respectant très probablement les gestes barrière pour que cela se termine au plus vite... Mesures qui, selon le pédagogue Philippe Meirieu, devraient être appelées "gestes de protection", afin de ne pas créer chez nos jeunes d'ultérieures barrières mentales ; "C. & S." approuve, mais se demande si, dans ce cas, les réfractaires (dont ultra-réfractaires et fêtards sans nationalité) ne seraient pas encore plus nombreux, saisissant encore moins la nécessité de la distanciation sociale.
Ciò detto, e a nostro modo amici, in questi momenti così difficili, dai nostri schermi - di cui far buon uso - corriamo incontro alla poesia e a tutto il talento dei poeti francesi, italiani ed oltre che, nel nostro piccolo, vogliamo condividere... senza pubblicità : almeno qui, la concentrazione è sacra !!
Et maintenant... nos "sentiers" Culture & Santé, à la rencontre d'un poète et d'une (ou deux...) poésie(s) correspondantes. Direction la France, l'Italie, et au delà, car comme pour la musique, bien sûr, "no hay fronteras con las poesías, que tenemos que traducir, y apreciar también (o además) en el idioma original"... Focus sur ce que nous aimons vraiment, en tenant compte du fait que naturellement, nous ne pouvons pas tout traiter (et que nous sommes tous libres d'emprunter d'autres sentiers pour d'autres balades un peu comme celle-ci...).
Nous n'avons pas oublié, par exemple, le génie de Rimbaud, si déterminant pour l'avant-garde future, ni la délicatesse de "Demain dès l'aube" de Victor Hugo, ni la réflexion et l'indignation que suscitent un poème si tristement métaphorique comme "L'Albatros", vaste oiseau des mers incompris voire méprisé, aux « ailes de géant » qui « l'empêchent de marcher »... Et là, on ne résiste pas : vous avez repéré un lien pour ce poème phare de Baudelaire (un "super-lien avec commentaires" qui renvoie à bien d'autres titres... mais revenez bien sur nos pages !). Eh oui, vraiment un poème phare et même une "fleur" de poème, si différent d'autres "poèmes du Mal" (et de la souffrance)...
Ecco dunque, amici, su chi (e su quali poemi) vorremmo soffermarci in particolare con voi (basta un clic sui nomi qui sotto !). Voici donc ce que nos "Carnets" partagent avec vous, qui avez l'amabilité de nous suivre.
Des noms qui, en toute liberté, n'en font qu'à leur tête, euh... qu'à leurs tailles et caractères !
Un nom = un clic = une découverte ou une révision... et un plaisir, on espère ;)
Enfin, juste après notre série d'heureux élus (et d'heureux poèmes), quatre petites questions-quiz sur d'autres points, poèmes et poètes, naturalmente...
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NOS QUESTIONS...
Pour les réponses, il suffit de cliquer sur le point d'interrogation final :)
1) Quel poète contemporain (disparu en 1988) prend, plus encore que le parti des mots, le parti pris des choses... qu'il décrit avec minutie et subtilité ?
2) À qui doit-on le poème mélancolique et familier "Pâle étoile du soir, messagère lointaine..." ?
3) Qui a bien pu écrire et conseiller : « Impose ta chance, serre ton bonheur, et va vers ton risque » ?...
4) "Acrostiche" : un mot masculin ou féminin ? Quelle signification ?!
Petit supplément vidéo : à voir avant ou après avoir essayé de donner votre propre définition de la poésie, entre objectivité et subjectivité (la définition à laquelle vous croyez le plus, dans un monde auquel on croit de moins en moins... Mais où l'on peut toujours faire toujours valoir les raisons de la poésie et de la sensibilité. Nous nous sommes collés aussi à l'exercice de la définition, par delà ce qui est déjà indiqué dans cette page. Finalement, à ce sujet, avec quel poète ou personnalité interrogés par "France Culture" vous sentez-vous le plus proche ?
Humble définition "C. & S."... : la poésie sous toutes ses formes est pour nous un excellent outil littéraire pour travailler son langage, en faisant jouer mots, sonorités et au delà avec harmonie et (en principe...) esprit de synthèse, afin de valoriser toute forme de grâce et de beauté, par le rêve et l'émotion. La poésie en tant que contenu permet aussi de sourire ou de faire sourire, ou bien de mieux faire entendre son chagrin, et même ses combats. Mais au fond, tout ce qui nous enchante avec simplicité a un caractère poétique, dont on se souvient et qui pourra trouver place dans une poésie, ou dans toute autre création artistique partagée :)
Arrivederci al prossimo appuntamento coi Carnets di "Cultura & Salute"...
Et que la poésie soit avec vous !!
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Clic suite (flèche) pour les grands amoureux de la nature... et pour tous les autres !