NOTRE "NOUVELLE VIE" ET NOUS
Deuxième billet de nos carnets-blog dans la continuité du précédent et avec d'autres petits éléments... au cas où vous nous rejoindrez dans un deuxième moment ou que vous n'ayez pas lu du tout notre page précédente, voilà : avant de parler de "nouvelle vie", en cette phase (finale ??!!) de pandémie, et en net contraste avec la triste prévision d'une quatrième vague, à laquelle on ne parvient même pas à songer (au delà de son éventuelle moindre ampleur), nous nous sommes arrêtés sur les manières d'évoquer "notre" confinement, face aux situations et à la souffrance qui lui correspondent.
On disait que les comptes-rendus et bilans subjectifs peuvent conduire, hélas, à des positionnements - parfois insconscients - plutôt égotistes. Sur des supports divers et variés, publics surtout, certains ex-confinés sont bien fiers ou dumoins satisfaits de pouvoir communiquer que pendant ces jours "d'enfermement obligatoire", pour le dire ainsi, avec détachement et conscience, ils ont quand même eu du pain sur la planche, en sachant parfaitement comment s'occuper (puisque "s'occuper" reste le maître mot de notre manière de vivre, avec ou sans les autres ; dehors comme chez soi... et pas seulement pour des enfants turbulents (mais bien gentils peut-être) que l'on voudrait voir toujours occupés à n'importe quelle condition, sans pouvoir les laisser s'occuper - ou pas - tous seuls).
Ceci dit, bien sûr, d'autres attitudes existent. Comme celle de ce grand réalisateur, connu et reconnu (et que nous reconnaissons pour certains films) qui, on s'en souvient très bien, avait confié à Paris Match" et à ses brillants clichés XL - mais aussi à ses propres mots bien détendus et même enthousiastes, sans la moindre petite allusion au tragique des décès en série - le soin d'illustrer déroulement et vécu personnel de son premier "confinement maison". Justement, aucun mal à "rester à la maison" et à suivre les consignes dans son accueillante villa qui ne faisait qu'un avec la nature, comme dans le rêve le plus parfait ! Pour une fois, c'était même l'occasion inattendue pour... etc. etc.
Ceci souligné, pour alléger un peu nos propos en essayant de "changer" suffisamment de perspective, on ajoutera que, tout en n'oubliant pas (jamais) l'énorme souffrance, et le vide sans pitié causé par cette maudite pandémie - sentiment de profonde tristesse, et de quelque chose d'impressionnant qui a réussi à "arrêter le temps" - il faut pourtant essayer de continuer à (sur)vivre, avec l'idée de prudence et, paraît-il, d'un risque pandémique bien plus fort pour notre avenir (!)... "Culture & Santé" aura l'occasion d'y revenir... tandis que vous êtes déjà assez informés sur le sujet peut-être...
L'idéal aujourd'hui, serait que l'on comprenne enfin ce qui compte vraiment... Mais c'est un vœux quelque peu "naïf", bien sûr : les très grandes et même immenses manifestations au nombre record de spectateurs, méga-concerts compris, avec leur méga-public, continueront d'exister... Même davantage qu'à "l'époque de l'avant pandémie" peut-être, puisqu'à présent et plus que jamais il faut bien relancer l'économie...
Heureusement, on comptera d'abord sur les fonds d'aide européenne, sorte de plan Marshall d'un genre différent qui pourrait représenter l'occasion de resouder un peu l'Europe dans le bon sens, un peu comme l'a déjà fait la recherche avec la mise au point et à disposition de nos nouveaux vaccins, auxquels il faut ajouter l'effort logistique de vaccination. Même en considérant d'évidentes défaillances, y compris par delà les nouvelles frontières européennes - en particulier avec la gestion indépendante du Royaume Uni, qui hélas, dans ce cadre mondial, a dû gêner plus d'un britannique... -, comme souligné par le Président italien Sergio Mattarella ces mobilisations ont montré en temps record, et avec le sérieux nécessaire, un nouvel élan scientifique et politique, efficace sur bien des points.
Pour revenir aux aides U.E, comment employer au mieux ces ressources, avec autant de loyauté que de pertinence... ? Pour beaucoup, l'emploi et l'État social font bien sûr partie des grandes priorités. D'autant que (on ne le répètera jamais assez) le Covid-19 s'est révélé comme une sorte de loupe dévastatrice, mettant en exergue au plus haut point tout ce qui, depuis très longtemps, était à genoux à cause des "impératifs du rendement".
Pour exprimer cela très "banalement" mais sûrement, puisqu'il le faut bien aussi... notre nouvel impératif même avec nos distances, nos masques et nos gels (dans cette phase de "transition", on espère !) est désormais celui de tenter de (re)vivre petit à petit, en reprenant ses activités (professionnelles et autres, si possible), en sortant (plaisir des courses à part, en renouant avec nos bibliothèques, cinémas, musées et théâtres, et avec une belle activité sportive/de danse, sans "pression")... mais aussi en continuant à naviguer dès que possible sur "Culture & Santé" !...
En d'autres mots, on respire (c'est le cas de le dire) en redécouvrant ses habitudes, voire en se "réinventant",comme on dit (à préférer au verbe "rebondir"...). En réalité, et à y réfléchir, si son profil anté-pandémique n'a jamais été marqué par la suffisance, ou "blasé", comme on dit il s'agira, sainement et simplement, de continuer à apprécier à leur juste valeur (parfois une grande valeur) même et surtout les activités et les plus simples. Activités et services qui, selon une certaine philosophie mais aussi une certaine objectivité, ne sont pas foncièrement une évidence ni même un dû (même si du point de vue institutionnel, le devoir est bien celui d'œuvrer aussi, pour les citoyens que nous sommes, à de bonnes structures, récréatives, utiles ou pédagogiques).
Pour rendre compte de cette atmosphère de début juin avec un esprit de légèreté, nous avons fait de nouveau appel à Lilli, notre dessinatrice du Petit Prince de nos "Extras". Et à ses personnages ou à ses saynettes « sans prétention aucune, au style "hyper-artisanal" (ou style du "pourquoi pas ?") », précise-t-elle. De retour de la piscine (naturellement !), elle a aussitôt eu envie de croquer... l'ambiance du bassin, aquagym si joyeusement tonique comprise ? Eh non : plus tard, peut-être. Pour l'heure, et à la "sortie" du Covid-tunnel, la nage a été "juste" inspiratrice. Pour représenter, « bêtement et simplement », explique-t-elle, l'ambiance d'un fast-food plutôt connu.
Mais... au bout du compte, Lilli a renoncé à nous confier son croquis, qui à ses dires ne rendait pas bien à l'écran... En fait, cela illustrait les actuels slogans bien déconfinés et amusés de "Mc Sandwich"... Oui, on parle de ces slogans sur nos bornes express familières. Des phrases clin d'œil qui, juste avant commande, nous rappellent que les distances, c'est fini aumoins vis-à-vis de nos sandwichs et de nos menus et que, même en payant sans contact, on va pouvoir sans problème garder contact avec nos frites (pour tout dire, la salade n'est pas mentionnée, et au vu de nos quelques kilos en trop d'ex-confinés, on l'incluera bien à notre à notre menu...).
"Mc slogans" et "Mc dessin" à part, Lilli a pensé par ailleurs que, si même les ongleries (pardon... les bars à ongles !) ont pu réouvrir, assurant aussi une vraie socialisation, avec ou sans masque - pour indiquer plus largement notre transition... - c'est que "tout va bien mieux". Et cela donne son deuxième dessin d'ambiance, pour un regard souriant sur un "phénomène" demeurant à ses yeux plutôt mystérieux...
Et voilà, chers amis & cari amici : sur ces mots et traits de crayon, et quels que soient les endroits privilégiés de votre "nouvelle vie", Lilli et Eli vous souhaitent le meilleur des redémarrages... et le meilleur tout court.