Balade n°8...

De plus en plus secoués et bouleversés par notre horrible actualité, essayons ensemble, parallèlement à ce que l'on doit savoir et qui nous inquiète tous, de renouer comme on peut avec le plaisir des notes, avec l'univers musical franco-italien précisément, qui ne peut être que porteur d'apaisement, de paix, d'universalisme et aussi, bien sûr, d'enchantement.

Commençons de manière particulièrement transfrontalière. On vous propose d'écouter Natasha Saint-Pierre, dans "Et la fille danse", onzième titre de son album "A chacun son histoire", sorti en 2001, et qu'à l'ère du web nous conservons matériellement et précieusement dans nos étagères... Titre à savourer - via internet ici - pour une raison bien précise, que l'on vous dit juste après ;)


 

Parfait, et maintenat écoutez "Brivido caldo" (d'abord proposé à Sanremo 2000, puis dans ce live phénoménal, un an après, en concomitance avec la version française précédente). Un morceau qui appartient aux mythiques Matia Bazar...



Eh oui, la musique de Natasha Saint-Pierre est la même que celle-ci, même si les paroles de "Frisson chaud" (selon traduction du titre des "Matia") n'ont rien à voir avec celles de notre belle version "FR". Personnellement... euh... pour "Culture & Santé" les deux chansons sont aussi belles, enfin... ce serait un peu triste de les départager. Mais un grand bravo surtout à Piero Cassano des Bazar (!) ou plutôt des Matia ou Matia Bazar (groupe que le public français devrait connaître davantage !). Ce genre de mélange et au fond d'échange se perd dans la musique aujourd'hui... Vive les années '60-'70 et ses fréquentes , saines, "contaminations" de pays à pays. Vive cette ouverture qui ouvre et berce nos esprits, et nous procure du détachement face aux stériles rivalités...

Cela dit (non, pas tout à fait : si cela vous chante, réécoutez nos morceaux de balade sans modération !)... sans transition - vous rappellez-vous ? c'est assez courant dans cette rubrique quelque peu "radiophonique" -, on se fait un vrai cadeau, un cadeau aussi nécessaire qu'incontournable, en écoutant un succès très actuel, qui nous a littéralement happés (nous aussi) dès la première écoute, sur les ondes de France Inter... La magie opère aussi par les dessins. On fait suivre un mot (quand même !) sur l'hyper talentueuse Zaho De Sagazan, auteur, compositrice et interprète, ainsi que co-"arrangeuse" (!) avec ses amis Alexis Delong et Pierre Cheguillaume (vous souhaitez peut-être lire nos quelques infos tout de suite, ci-après avant de la (ré)écouter ou la découvrir !). Les illustrations du clip (souvenez-vous, assez souvent, chez ses collègues, ce dernier est totalement inadapté au morceau, pour ne pas dire autre chose) sont d'une délicatesse qui colle parfaitement à l'esprit de cette poésie en musique, de ce véritable "petit" chef d'œuvre (petit seulement pour sa durée... et qu'on réécouterait en boucle). Silence, on clique !



Zaho est née en 1999 (elle a actuellement 24 ans) et confie avoir été complexée à l'adolescence (comme quoi on peut et l'on doit se débarasser des ses complexes, et l'art est une précieuse alliée...) pour son physique, dit-elle, et pour sa voix parlée, qui est plus grave que la voix chantée (plus d'une fois elle est simplement différente, et touchée par les accents. Pensons à Laura Pausini ou à Céline Dion). En musique, elle commence "les choses sérieuses" à l'âge de 13 ans, non sans jouer du piano. Elle déclare s'inspirer de Brel, d'Aznavour et de Barbara. Elle déclare que « la notoriété peut être super mais aussi un poison ». Elle est passée de l'ombre à la lumière il y a peu de temps. Son succès est bien un succès éclair, comme un clin d'œil à sa plus belle chanson, celle-ci... Elle aime le noir pour composer, puis affirme, décidée, « j'adore les gens, j'adore parler ». Termine en proclamant : « Le plus important, c'est de toujours savoir ce que vous racontez. L'important [c'est aussi la rose, bien sûr...] c'est le texte ». Et, même si parfois l'on peut se situer face à un tout autre genre de musique parvenant à puiser sa dignité ailleurs, on est pleinement d'accord avec cette artiste. Pour résumer, à son âge, Zaho est l'une des chanteuses les plus demandées aux Festival. L'Olympia et le Zénith font partie de son agenda, et si l'on devait citer la chanson qui inspire le plus Zaho de Sagazan, ce sont "Les bonbons" de Jacques Brel. Tiens, on l'a ajouté en lien "rare"...

...Après Zaho, logiquement et actualité oblige, passons à "Zoé" qui, depuis cette captivante édition de l'Eurovision Junior - à Nissa la bella ! - a conquis tous les "Cœur(s)". Un succès plus que mérité que voici donc dans nos pages "Culture & Santé". Avec, en prime, un piano pas comme les autres :)
 



 

Et maintenant, revenons au monde adulte : en vous disant simplement  « le sang qui coule en moi c'est du chocolat chaud », et en vous  parlant de « métamorphose » pour mieux vous annoncer que, certainement, « je me transformerai en femme chocolat », avec une sensualité gourmande, à quel succès je me réfère ? Deviné, il s'agit bien de... : 




Vous le savez sûrement mais petit rappel : Olivia Blanc, connue sous le nom d'Olivia Ruiz, est auteure-compositrice-interprète mais encore actrice, réalisatrice et romancière, née en 1980. Sa famille maternelle et sa grand-mère paternelle, d'origine espagnole, ont fui le franquisme... Suite à un bac "Théâtre et expression dramatique" à Narbonne, Olivia Ruiz poursuit ses études à Montpellier. À la fac, elle choisit les arts du spectacle, puis obtient un BTS communication. Dès l'âge de quinze ans, elle s'investit dans la musique, enchaîne des cours de danse et de théâtre. Elle se produira dans des bars où, en groupe, elle interprète des chansons de Montand, Bécaud... (on revient toujours à nos classiques !). À la Star Ac elle sera opposée à Jennifer... En 2009 elle sort un troisième album, "Miss Météores", sur lequel elle signe tous les textes en français, et compose avec Mathias Malzieu toutes les musiques.

Avant de continuer à se balader en page suivante, faisons un détour par Juliette Armanet et son adorable "Fuguer". À chacun de voir quelle est sa meilleure façon de fuguer, de fuir un quotidien parfois bien lourd... Dans ce cas, le déclic provient de l'écoute de Véronique Sanson, William Sheller (ici avec commentaire de @perso3738...), Alain Bashung, Barbara ou encore Alain Souchon. En sus de la vidéo ci-après, mettant à l'honneur les paroles, nous vous invitons à réviser vos classiques via les liens proposés ;)