FELICE ANNO NUOVO... 

Gli auguri 2024 del presidente della Repubblica, Sergio Mattarella.

Vedasi anche parte "FR." con Emmanuel Macron.

Mattarella auguri 2024


«Care concittadine e cari concittadini, questa sera ci stiamo preparando a festeggiare l’arrivo del nuovo anno. Nella consueta speranza che si aprano giorni positivi e rassicuranti.
Chères concitoyennes et chers concitoyens, ce soir nous nous apprêtons à fêter le début du nouvel an. Dans l'espoir inchangé que des jours positifs et rassurants suivront.

Naturalmente, non possiamo distogliere il pensiero da quanto avviene intorno a noi. Nella nostra Italia, nel mondo. Sappiamo di trovarci in una stagione che presenta tanti motivi di allarme. E, insieme, nuove opportunità. Avvertiamo angoscia per la violenza cui, sovente, assistiamo: tra gli Stati, nella società, nelle strade, nelle scene di vita quotidiana.
Naturellement, nous ne pouvons pas détourner nos pensées face à ce qu'il se passe autour nous. Dans notre Italie, dans le monde. Nous sommes conscients de nous situer dans une saison qui présente moult raisons de s'alarmer, comme de nouvelles opportunités. Nous ressentons de l'angoisse vis-à-vis de la violence à laquelle, souvent, nous assistons : parmi les États, dans notre société, dans la rue, dans nos scènes du quotidien. 

La violenza. Anzitutto, la violenza delle guerre. Di quelle in corso; e di quelle evocate e minacciate. Le devastazioni che vediamo nell’Ucraina, invasa dalla Russia, per sottometterla e annetterla. L’orribile ferocia terroristica del 7 ottobre scorso di Hamas contro centinaia di inermi bambini, donne, uomini, anziani d’Israele. Ignobile oltre ogni termine, nella sua disumanità. La reazione del governo israeliano, con un’azione militare che provoca anche migliaia di vittime civili e costringe, a Gaza, moltitudini di persone ad abbandonare le proprie case, respinti da tutti (...).
La violence. Avant tout la violence des guerres. De celles en cours ; de celles évoquées et de celles ce que l'on risque. Pensons à l'Ucraine dévastée, envahie par la Russie, pour la soumettre et l'annexer. L'horrible férocité terroriste du sept octobre dernier, du Hamas, contre des centaines d'enfants, de femmes, d'hommes, de personnes âgées d'Israël, condamnés. Ignoble et sans aucune limite, dans sa non humanité. Sans parler de la réaction du gouvernement israëlien, avec une action militaire qui provoque des victimes civiles par milliers, tout en forçant, à Gaza, énormément de personnes à abandonner leurs maisons, rejetés par tout le monde.

La guerra è frutto del rifiuto di riconoscersi tra persone e popoli come uguali. Dotati di pari dignità. Per affermare, invece, con il pretesto del proprio interesse nazionale, un principio di diseguaglianza.
La guerre est le résultat du refus de se reconnaître comme égaux entre peuples et individus. Comme pourvus de la même dignité. Au contraire, la guerre pose, prétextant un intérêt très nationaliste, un principe d'inégalité.

E si pretende di asservire, di sfruttare. Si cerca di giustificare questi comportamenti perché sempre avvenuti nella storia. Rifiutando il progresso della civiltà umana. Il rischio, concreto, è di abituarsi a questo orrore (...). E tutto questo accade vicino a noi. Nel cuore dell’Europa. Sulle rive del Mediterraneo (...).
Et l'on prétend asservir, exploiter. On essaye de justifier ces comportements car ils sont gravés dans l'Histoire, en niant ainsi le progrès de la civilisation humaine. Le risque, concret, c'est celui de s'habituer à cette horreur (...). Et tout ceci a lieu près de nous. Au cœur de l'Europe. Sur les rives de la Méditerranée.

La guerra non nasce da sola. Non basterebbe neppure la spinta di tante armi, che ne sono lo strumento di morte. Così diffuse. Sempre più letali. Fonte di enormi guadagni. Nasce da quel che c’è nell’animo degli uomini. Dalla mentalità che si coltiva. Dagli atteggiamenti di violenza, di sopraffazione, che si manifestano. 
La guerre ne naît pas de rien. Pas même la puissance de moult armes, instruments de mort, ne suffirait à la faire naître. La guerre naît de ce qu'il y a dans l'âme des hommes. De la mentalité que l'on cultive. Elle naît des attitudes violentes et de l'arrogance qui se manifestent.

È indispensabile fare spazio alla cultura della pace. Alla mentalità di pace. Parlare di pace, oggi, non è astratto buonismo. Al contrario, è il più urgente e concreto esercizio di realismo, se si vuole cercare una via d’uscita a una crisi che può essere devastante per il futuro dell’umanità (...).
Il est indispensable d'accueillir la culture de la paix. La mentalité de la paix. Parler de paix aujourd'hui, n'est pas quelque chose d'artificiel ou d'abstrait. Bien au contraire, c'est le plus urgent et concret exercice de réalisme, si l'on veut rechercher une issue à une crise qui peut être dévastatrice pour le futur de l'humanité. 

Volere la pace non è neutralità; o, peggio, indifferenza, rispetto a ciò che accade: sarebbe ingiusto, e anche piuttosto spregevole. Perseguire la pace vuol dire respingere la logica di una competizione permanente tra gli Stati. Che mette a rischio le sorti dei rispettivi popoli. E mina alle basi una società fondata sul rispetto delle persone. Per conseguire la pace non è sufficiente far tacere le armi. Costruirla significa, prima di tutto, educare alla pace. Coltivarne la cultura nel sentimento delle nuove generazioni. Nei gesti della vita di ogni giorno. Nel linguaggio che si adopera. Dipende, anche, da ciascuno di noi.
Vouloir la paix n'est pas être neutre ; ou, pire encore, ce n'est pas ressentir de l'indifférence face à ce qui se passe autour de nous : ce serait injuste, et même plutôt méprisable. Rechercher la paix signifie repousser la logique d'une compétition permanente entre les États. Une compétition qui menace le destin des populations respectives. Et qui détruit les bases d'une société fondée sur le respect des personnes. Pour obtenir la paix, faire taire les armes n'est pas suffisant. Construire la paix signifie, avant tout, éduquer à la paix. Cultiver une culture de paix en touchant l'esprit des jeunes générations. Cela passe par les gestes du quotidien, par le langage que l'on utilise. Tout cela tient de chacun d'entre nous, aussi.

Pace, nel senso di vivere bene insieme. Rispettandosi, riconoscendo le ragioni dell’altro. Consapevoli che la libertà degli altri completa la nostra libertà. Vediamo, e incontriamo, la violenza anche nella vita quotidiana. Anche nel nostro Paese. Quando prevale la ricerca, il culto della conflittualità. Piuttosto che il valore di quanto vi è in comune; sviluppando confronto e dialogo.
Paix, au sens de bien "vivre-ensemble". En se respectant, en reconnaissant les raisons des autres. Et en étant conscients que la liberté des autres complète notre liberté. Nous voyons, et rencontrons, cette violence aussi dans notre existence au quotidien. Dans notre pays aussi, lorsque l'on fait prévaloir la recherche ou le culte de la conflictualité. Plutôt que la valeur de ce qui est en commun. En développant de la confrontation et du dialogue.

La violenza. Penso a quella più odiosa sulle donne. Vorrei rivolgermi ai più giovani. Cari ragazzi, ve lo dico con parole semplici: l’amore non è egoismo, possesso, dominio, malinteso orgoglio. L’amore – quello vero – è ben più che rispetto: è dono, gratuità, sensibilità.
La violence. Je pense à la plus odieuse, subie par les femmes. Je voudrais m'adresser aux plus jeunes. Chers jeunes hommes, je vous le dis avec des mots simples : amour ne rime pas avec égoïsme, possession, domination, orgueil mal placé. L'amour - le vrai - est bien plus que du respect : c'est un don, une gratuité, une sensibilité.

Penso alla violenza verbale e alle espressioni di denigrazione e di odio che si presentano, sovente, nella rete. Penso alla violenza che qualche gruppo di giovani sembra coltivare, talvolta come espressione di rabbia. Penso al risentimento che cresce nelle periferie. Frutto, spesso, dell’indifferenza; e del senso di abbandono. Penso alla pessima tendenza di identificare avversari o addirittura nemici. Verso i quali praticare forme di aggressività. Anche attraverso le accuse più gravi e infondate. Spesso, travolgendo il confine che separa il vero dal falso. (...).
Je pense à la violence verbale et aux expressions de dénigrement et de haine qui se présentent, souvent, sur la toile. Je pense à la violence que certains groupes de jeunes semble cultiver, parfois pour exprimer leur colère. Je pense aux frustrations grandissantes de nos périphéries. Qui sont souvent le résultat de l'indifférence, et du sentiment d'abandon. Je pense à l'horrible tendance à identifier des adversaires et même des ennemis. Vis-à-vis desquels l'on veut pratiquer des formes d'agressivité. Y compris à travers des accusations graves et infondées. Tout en bouleversant, souvent, la frontière qui sépare le vrai du faux.

Quando la nostra Costituzione parla di diritti, usa il verbo “riconoscere”. Significa che i diritti umani sono nati prima dello Stato. Ma, anche, che una democrazia si nutre, prima di tutto, della capacità di ascoltare. Occorre coraggio per ascoltare. E vedere - senza filtri – situazioni spesso ignorate; che ci pongono di fronte a una realtà a volte difficile da accettare e affrontare. Come quella di tante persone che vivono una condizione di estrema vulnerabilità e fragilità; rimasti isolati (...).
Lorsque notre constitution parle de nos droits, elle utilise le verbe "reconnaître". Cela signifie que les droits de l'homme sont nés avant l'État. Mais cela signifie, aussi, qu'une démocratie se nourrit, avant tout, de la capacité à écouter. Il faut du courage pour écouter. Et pour voir - sans filtre - des situations souvent ignorées. Des situations qui posent en face d'une réalité parfois difficile à accepter et à affronter. Comme celle de moult personnes vivant dans une condition d'extrême vulnérabilité, de fragilité et d'isolement.

Affermare i diritti significa ascoltare gli anziani (...). Affermare i diritti significa prestare attenzione alle esigenze degli studenti, che vanno aiutati a realizzarsi. Il cui diritto allo studio incontra, nei fatti, ostacoli. A cominciare dai costi di alloggio nelle grandi città universitarie (...). Significa rendere effettiva la parità tra donne e uomini: nella società, nel lavoro, nel carico delle responsabilità familiari. Significa non volgere lo sguardo altrove di fronte ai migranti (...).
Affirmer ses droits signifie écouter nos aînés (...). Affirmer ses droits signifie prêter attention aux exigences des étudiants, qui doivent être aidés à s'épanouir. Dans les fait, leur droit aux études se heurte à des obstacles. À commencer par les coûts de logement dans les grandes villes universitaires (...). Affirmer ses droits signifie faire réellement exister la parité entre femmes et hommes : dans la société, le travail, dans la charge des responsabilités familiales. Cela signifie aussi ne pas détourner le regard face aux migrants.

Ci troviamo nel mezzo di quello che verrà ricordato come il grande balzo storico dell’inizio del terzo millennio. Dobbiamo fare in modo che la rivoluzione che stiamo vivendo resti umana. Cioè, iscritta dentro quella tradizione di civiltà che vede, nella persona - e nella sua dignità - il pilastro irrinunziabile.
Nous sommes en plein dans ce qui sera retenu comme étant le bond historique fondamental du début du troisième millénaire. Nous devons faire en sorte que la révolution que nous sommes en train de vivre reste humaine. Une révolution insérée dans une tradition de civilisation qui a toujours fait de la personne - et de sa dignité - son indispensable pilier. 

Viviamo, quindi, un passaggio epocale. Possiamo dare tutti qualcosa alla nostra Italia. Qualcosa di importante. Con i nostri valori. Con la solidarietà di cui siamo capaci. Con la partecipazione attiva alla vita civile. A partire dall’esercizio del diritto di voto. Per definire la strada da percorrere, è il voto libero che decide. Non rispondere a un sondaggio, o stare sui social.
Nous affrontons donc, une transition qui fait époque. Tout un chacun peut offrir quelque chose à notre Italie. Quelque chose d'important. À travers nos valeurs. Via la solidarité dont nous sommes capables. En participant activement à la vie civile. À commencer par l'exercice du droit de vote. Afin de définir la route à parcourir, c'est le vote libre qui décide. Loin de tout sondage, et de la permanence sur les réseaux.

Perché la democrazia è fatta di esercizio di libertà. Libertà che, quanti esercitano pubbliche funzioni - a tutti i livelli -, sono chiamati a garantire (...)Prima che un dovere, partecipare alla vita e alle scelte della comunità è un diritto di libertà. Anche un diritto al futuro. Alla costruzione del futuro.
Car la démocratie comprend l'exercice de notre liberté. Une liberté que tout fonctionnaire est appelé à assurer (...). Avant de constituer un devoir, participer à la vie et aux choix de la communauté est un droit de liberté. Mais aussi un droit au futur. À la construction de notre futur.

Partecipare significa farsi carico della propria comunità. Ciascuno per la sua parte (...). Ascoltare, quindi; partecipare; cercare, con determinazione e pazienza, quel che unisce (...). L’unità della Repubblica è un modo di essere. Di intendere la comunità nazionale. Uno stato d’animo; un atteggiamento che accomuna; perché si riconosce nei valori fondanti della nostra civiltà: solidarietà, libertà, uguaglianza, giustizia, pace. I valori che la Costituzione pone a base della nostra convivenza. E che appartengono all’identità stessa dell’Italia.
Participer signifie prendre en charge sa communauté. Chacun selon ses moyens (...). Écouter, donc, participer. Essayer, déterminés et patients, ce qui nous unit (...). L'intégrité de la république est une manière d'être, et de comprendre notre communauté nationale. C'est aussi un état d'âme, une attitude qui rassemble. Car elle est le reflet les valeurs fondamentales de notre cohabitation. Des valeurs qui appartiennent toutes à l'identité même de notre Italie.

Questi valori, li ho visti testimoniati da tanti nostri concittadini (...). A tutti loro esprimo la riconoscenza della Repubblica. Perché le loro storie raccontano già il nostro futuro. Ci dicono che uniti siamo forti.
Ces valeurs, je l'ai personnellement constaté, sont incarnées par nombre de nos concitoyens (...). À eux tous j'exprime la reconnaissance de la république. Car leurs vécus nous parlent dejà de notre futur. On dit bien que l'union fait la force.

Buon anno a tutti!»
Bonne année à tous (et à toutes) !