21.06.2021 : c'est l'été... et ce sont aussi les résultats du premier tour des élections régionales. Pour l'occasion, on sera peut-être "plus précis"... sans citer de candidats, pour une vue d'ensemble, en prise directe avec le compte rendu matinal des équipes "France Info".

Pour résumer et pour l'ensemble du territoire, on assiste à « la prime aux sortants et à la claque » - à distinguer de "la vraie gifle" (!) - pour la majorité présidentielle. En d'autres mots, « confiance renouvelée vis-à-vis des personnalités connues, de droite comme de gauche ». Des « élus bien ancrés dans leur territoire », donc, majoritairement des réélus. Ce qui, de manière générale, peut ne pas tout à fait convaincre sur la durée (même les meilleurs, restent-ils les mêmes ?...) et/ou faire obstacle à la percée de ceux qui "ne font pas dans la nuance"  etc. : le RN n'arrive en tête nulle part... sauf dans la région PACA ("no comment + no banalisation").

Les candidats socialistes sortants sont également arrivés en tête dans leurs cinq régions, avec parfois une avance confortable sur le "rassemblement" cité. LR, premier parti de France dans six régions, se réjouit des résultats actuellement obtenus (la plupart des votants ayant fait honneur à ses « trois grandes vedettes, qui sont candidats potentiels à la présidentielle » (eh oui, nous y sommes presque !...).  Et ne cache pas ses doutes et faiblesses, dont éventuelles "alliances aussi stratégiques que problématiques" avec la République en Marche  (et bien en place, autant qu'en "crise résultats").

Zones de fragilité LR : les Pays de la Loire et... PACA, au profit des écologistes et de la gauche unie. Parallèlement, l'invitée LR souligne la lassitude des français face au duel sinistre et mortifère entre Macron et Le Pen. En même temps, une éventuelle, petite "réconciliation" entre les deux camps ne semble pas du tout une solution... (et on préfère seulement se souvenir de ces arguments et de ces colères au cœur de leur crucial face-à-face pour la présidence, sans renouvellement d'expérience (!). C'est aussi ce que souhaitent certains présidents de région (aussi sortants que reconfirmés) qui, éventuellement, projettent néanmoins de perturber un "duel bis" 2022 (cf. "Le monde", fin de contenu en libre accès, avec lien détaillé PACA, avec moins de 34 % de votes pour cette première phase, avec les conclusions que cela inspire).

 

Dessin abstention record

 

Dernier point record, justement : le taux d'abstention pour l'Hexagone (abstension de premier tour pour le moment !), avec deux français sur trois - dont neuf sur dix chez les 18-24 ans - qui ne se sont pas rendus aux urnes. "La faute à Voltaire" ? "À Rousseu" ?! Il est toujours intéressant, en tout cas, de prendre note des différentes explications de l'expert IPSOS, précisant également le profil de certains électorats (et d'y réfléchir). Il est peut-être tout aussi bienvenu de synthétiser en rappelant - face à l'idée facile et bien risquée de vote électronique ! - un facteur mis en cause non sans gêne : le "mystère" de la réception manquée dans nos boîtes-aux-lettres - totale ou partielle-ciblée - des bulletins et affichettes (autrement désignés "propagande éléctorale" : tout un programme...).

La Poste (à quel niveau ?) et son prestataire Adrexo surtout, sont mis en cause. La pandémie, ou même nos préoccupations post-pandémiques seraient-ils encore de "bonnes raisons" pour ajouter, ni vu ni connu, du chaos au chaos ou aux incertitudes ? Olivier Faure, premier secrétaire PS, dénonce « une distribution délirante ». Procédé puéril et bien démasqué, mais qui se répètera probablement, y compris par négligeance (ou bien par "négligeance"), surtout en l'absence de vraies dispositions. Un "jeu" bien triste, aussi, et pour mille raisons. Y compris vis-à-vis de tous ceux qui, peut-être à contre-cœur, choisissent parfois de ne pas aller voter (et/ou de s'engager autrement) et qui, dans une optique de citoyenneté et de démocratie élémentaire - cf. le commentaire du président des Républicains Christian Jacob, lien précédent - ont le droit d'être informés et "équipés" par ce biais. Un moyen aussi simple que direct. Traditionnel dans le meilleur sens du terme et logiquement automatique. Mais notre civilisation, en proie à ces multiples acteurs et à une liberté d'entreprendre qui parfois se confond avec celle de mal gérer, échappe plus d'une fois à toute saine logique, ainsi qu'aux derniers, fragiles, outils de progrès dont elle dispose...

 

Résultats définitifs : (lien "live" 27.06.2021, départementales en parallèle)

La République en marche passe au travers des régionales. 7 régions pour la droite, 5 maintenues pour la gauche, aucune pour le RN, et 57,40% pour Renaud Muselier en PACA. On ne vous apprend rien, et ici on va être plutôt synthétiques. L'abstention résiste, tout comme nous essayons toujours de résister au Covid, même si aujourd'hui le virus n'est pas la seule cause de non participation bis.
Île de France : Valérie Pécresse, LR, est très claire dans ses "objectifs" : sécurité, laïcité et qualité de vie. Question réthorique : quelles différences avec la gauche ? Par delà ordre et priorités propres, les mêmes mots sont mis en avant par des partis très différents... avec des significations distinctes. À nous de comprendre. République, rassemblement - terme très employé par Renaud Muselier, et qui fait à 50% le nom d'un autre parti - démocratie, laïcité... "Tout va bien", tant qu'on se dirige vers l'intérêt collectif, ou qu'on évite ce qui nuit au plus grand nombre comme aux minorités. Pari impossible ? Tout un art, la politique. Et les présidentielles ? Encore une "affaire (très) sensible"...