Si continua con la 77esima Mostra di Venezia amici, avec cette édition pas-comme-les-autres, qui pourtant ressemble aussi aux autres, pour ses capacités à nous faire réfléchir au monde autant qu'à nous faire "rêver" à la vie et à la reprise (par delà peurs et doutes bien légitimes). Veuillez noter qu'en cette édition 2020 près de la moitié des œuvres présentées (au nombre de dix-huit) ont une mise en scène féminine. Et que - par delà ce qu'on a pu affirmer à ce propos - rien d'artificiel est en amont, ces films ayant été sélectionnés pour leur qualité et non par des critères de genre (même si, de manière générale, attention et reconnaissance pour le travail femminile ont heureusement augmenté...).
Et, a propos de sélections... avec les nominés, le classement, les gagnants, il y a - et il y aura - votre (et notre) humble et attentif jugement. Regard qui ne pourra "s'activer" que pendant ce post-festival, calendrier de sorties en salle oblige. Inévitable, donc, de commencer à s'orienter via palmarès, résumés (synopsis, "please"), et premières critiques, auxquelles nous nous sommes intéressés, naturalmente.

 


Venezia manifesto ok

Ricordiamo alcuni premi fondamentali :

 

- Lion d'Or du meilleur film pour "Nomadland" de Chloé Zhao (Etats-Unis).

- Grand Prix du jury à "Nuevo Orden" de Michel Franco (Mexique), particulièrement intense...

- Lion d'Argent du meilleur réalisateur pour le Japonais Kiyoshi Kurosawa pour "Les amants sacrifiés".

- Prix du meilleur scénario décerné à l'Indien Chaitanya Tamhane, scénariste et réalisateur de "The disciple".

- Le Prix spécial du jury revient à "Chers camarades" d'Andreï Kontchalovski (Russie).

- Prix de la meilleure actrice à la Britannique Vanessa Kirby pour son rôle dans "Pieces of a woman" de Kornel Mundruczo.

- Prix du meilleur acteur (Coppa Volpi) à l'Italien (ah bon ?) Pierfrancesco Favino pour son interprétation dans "Padrenostro" de Claudio Noce.

- Prix "Marcello Mastroianni" du meilleur jeune interprète : l'Iranien Rouhollah Zamani, un enfant des rues de Téhéran protagoniste pour son premier rôle dans "Khorshid" de Majid Majidi.

Comme d'habitude, chers amis, en rouge nos liens à propos de ce que nous avons voulu approfondir, "du côté de chez nous" (de l'Italie comme de la France, cf condensé du CNC), ou venant d'autres horizons (films qui nous ont semblé bien intéressants, levant davantage le voile sur de bien tristes réalités, par delà toute fatalité).

Mais pour une meilleure approche dans ce sens, justement, petit coup d'œil sans frontières au dela du palmarès :

Le festival de Venise s’est tourné sur la production d’une cinquantaine de pays, pour un "bol d’air frais" (c'est le paradoxe Corona...). Ainsi, au programme, nous avons eu droit à :

- des films indiensMilestone, d’Ivan Ayr, sur la rude vie des routiers, et The disciple, de Chaitanaya Tamhane, sur la transmission du raga, musique traditionnelle.

- des productions iranieniennes : The Wasteland, de Ahmad Bahrami, évoquant, dans une composition en noir et blanc jugée splendide, et par un jeu d'acteurs tout aussi apprécié, la tragique fermeture d’une briqueterie.
Puis
Sun Children, de Majid Majidi, bouleversante plongée parmi les enfants des rues à Téhéran, donnant à réfléchir (et à pleurer !) sur de très dures conditions de travail, faites de sueur et de poussière, de larmes et de courage. De quoi s'interroger davantage sur les "effets collatéraux" d'une globalisation conçue "inévitablement" dans le sens d'une extrême exploitation contemporaine, dont on a entendu parler si on veut, mais pas à la une (ni "la deux"...) de nos news en continu.
Enfin,
Quo Vadis, Aida, de Jasmila Zbanic, terrible et implacable reconstitution du massacre de Srebrenica, le 11 juillet 1995, sous les yeux, et "l’impuissance" de l’ONU, aurait frappé les esprits du jury et des spectateurs (dont journalistes) de la Mostra.

Mais encore, si vous voulez bien...
Apples, de Christos Nikou, qui traite d'une épidémie soudaine (!!), provocant une amnésie incurable chez ses victimes, et dont l'étrange mystère ne sera révélé qu'au tout dernier moment.
Et... 
La voix humaine de Pedro Almodovar, libre adaptation en moyen-métrage de la pièce correspondante de Jean Cocteau (et qui, selon une certaine critique, serait trop proche d’un « maniérisme flamboyant et caricatural »). 

Sans oublier :

Laila in Haïfa d'Amos Gitai, coproduction France-Israël, sur la lutte pour la reconnaissance des Palestiniens.
Puis 
Miss Marx, de Susanna Nicchiarelli, sur Eleanor Marx, la fille de Karl Marx : activiste, féministe et... capable de susciter notre curiosité.
Enfin,
 Notturno, de Gianfranco Rosi, est un documentaire vu surtout comme un énigmatique et brillant exercice de style. À la lumière de "Fuocoammare" (et de sa mise en forme sur un thème brûlant), on peut comprendre cette lecture.

Morale de l'histoire, et pour citer les paroles d'une très belle chanson du bravissimo Toto Cutugno, auteur également de "L'été indien" de Joe Dassin (car vous ne connaissez pas que sa célébrissime et multiforme "L'italiano" - clic surprise - n'est-ce pas ?) :

« C'est Venise, pour l'éternité / Venise qui [ne] meurt jamais ["acqua alta" à part, mais ne désespérons pas] / comme l'amour et pour le monde entier ! » Morceau au refrain bilingue qui se poursuit ainsi : 
« C'est Venise, per l'eternità / Venise non morirà / come il nostro amore senza età ! »

Eh, oui Venise comme un amour "sans âge", éternel comme les notes d'une chanson dont nous aimons toujours nous remémorer (pour la chanter... car, vous l'aurez compris : chez "Culture & Santé", la musique peut nous surprendre aussi au delà de notre rubrique dédiée !). Clic donc sur cette veneziana veduta, cette paisible vue de Canaletto ("Il Bacino di San Marco nel Giorno dell'Ascensione" précisément), pour nous quitter en beauté, aspettando Venzia '78 (ma senza virus)...
 

 

Canaletto

 

 

CIAO E BUON CINEMA
DA VENEZIA E DA "CULTURA
& SALUTE" :)

 



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